Mbëk mi : une saison des drames sans fin… [Opinion du Contribution]

Les 15 personnes qui se sont noyées hier lorsqu'une embarcation transportant des migrants a chaviré à Ouakam, font partie du lot de damnés de la terre.

Le chavirement d'une pirogue transportant des migrants à Ouakam fait 17 morts

En voulant fuir la misère, les manques, les terribles désillusions, ils se sont heurtés au tragique. Ils sont partis vers la faucheuse qui les attend au fond d'un océan agité, impitoyable, monstrueux. Mais eux ignorent le danger. Ils ont longtemps appris à vivre dans le danger au point qu'ils ne le distinguent plus du paisible, de la tranquillité.

Leur vie même est une équation à inconnues multiples. C’est une vie de drames. Une « non vie ». Une vie statique. Des efforts immenses. Des résultats minces. Des sacrifices énormes, peu de réussite. Une vie de jeunes africains dans un monde en crise, une jeunesse en détresse, dans un pays à la dérive. Beaucoup de morts dans d’autres circonstances tragiques.

Des jeunes qui passent facilement de vie à trépas. Beaucoup peuplent nos prisons déjà bondées. Une vie d’enfer chez eux. A la recherche d’un paradis problématique, ils rencontrent le malheur fatal. C’est ainsi presque toutes les années. L’année dernière, en pareils moments, 14 morts ont été constatés dans un chavirement d’une pirogue au large de Kafountine à Bignona. Une douleur sans fin. Un drame indicible. Oh la faim !

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