L'ex-DG de la société de transports "Dakar Dem Dikk", Me Moussa Diop, plaide pour un retour de la peine de mort dans certains cas…
Au Sénégal, la recrudescence des cas de violences suivies de meurtres occupe le devant de l'actualité, plongeant les populations dans une psychose sans nom. Une situation qui remet l'application de la peine de mort au goût du jour.
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"Il y a un laisser aller et une démission de l'État dans son rôle d'assistance et sa mission publique. Certaines dispositions de loi sur la peine de mort doivent être revues. Quand certaines personnes agressent et tuent de sang froid, il faut revoir certaines dispositions de la peine de mort", a affirmé l'avocat dans l’émission "Opinion" diffusée sur Walf TV. Selon lui, la peine de mort doit être dissuasive. Surtout pour les cas d'assassinat. "Ce qui s'est passé à Pikine est inadmissible. On prémédite un acte, tue sa collègue dame parce qu'on a envie de baptiser son enfant" dénonce-t-il, dans des propos repris par Seneweb.
Diop d'ajouter : "Je suis un homme de loi. Lorsque la peine de la mort avait été abolie, tout le monde avait apprécié. Cela dans le sens que, si vous tuez celui qui commet un crime vous faites la même chose que lui sauf que les circonstances et les conditions ne sont pas les mêmes. Seulement, il y a des gens qui ont besoin que l'épée de Damoclès s'abatte sur leur tête".
Revenant sur les causes de cette insécurité galopante, l'avocat précise que la pauvreté extrême, la démographie le chômage et d'autres facteurs liés à la crise sont à l'origine : "Il revient à l'État d'assumer ces responsabilités et d'assurer ce mieux être à la population. Le ministre de l'intérieur est le garant de la sécurité des populations. Il faut que les gens se sentent en sécurité".
Me Moussa Diop sait raison garder : "Ce n'est vraiment pas possible de mettre un policier derrière chaque personne, cela n'existe dans nul pays du monde mais il y a un minimum. Il y a eu des recrutements dans la police récemment. Il faut que ça serve à quelque chose", concède-t-il.
Après un weekend sanglant durant lequel trois personnes ont été tuées, le ministère de l'Intérieur a mis à disposition des populations un nouveau numéro d'alerte de la gendarmerie plus facile à retenir. En plus du 800 00 2020, Les citoyens peuvent joindre les hommes en bleu au 123.