Précarité dans la presse sénégalaise : les résultats d'un sondage qui font peur

La précarité économique des médias sénégalais constitue une entrave aux libertés individuelles.

Presse Sénégal

Le gala de la presse a eu lieu avant hier. Il a servi de prétexte au Président de la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CRJS), de faire un vibrant plaidoyer pour des meilleures conditions de travail des journalistes.

La Convention a commandité récemment un important sondage pour essayer de documenter la condition des reporters dans les différents médias. Sans surprise, les résultats sont loin d’être fameux.’’

Parmi ces difficultés, la première résulte des conditions de travail difficiles des Jeunes Reporters.

"En attendant la présentation des résultats de l’enquête dans les semaines à venir, nous partageons avec vous quelques chiffres éloquents. Sur 216 reporters qui ont répondus à notre enquête, environ 44% seulement ont soit un contrat à durée indéterminée (21,1%) soit un contrat à durée déterminée (11,1%)… ", a révélé le président des jeunes reporters Migui Maram Ndiaye.

  • Seulement 44% de reporters ont des contrats à durée indéterminé
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Selon l'enquête, ‘’tout le reste sont des prestations (22,2%) ; stage (17,1%) et 26,4% des reporters ne sont liés à leurs employeurs par aucun de ces différents types de contrats."

L’étude montre également que près de 70% des personnes ayant répondu ne disposent pas d’exemplaires de leurs contrats. Sur 181 réponses, on apprend également que moins de 20% ont confirmé que leurs contrats sont enregistrés à l’Inspection du travail ; tandis que 22,3% ont des bulletins de salaires ; 14% seulement ont une couverture maladie ; 14% un numéro IPRES…

‘’Voilà entre autres enseignements issus de ce rapport que nous aurons le plaisir de partager dans quelques jours avec les différentes parties prenantes, notamment notre Ministère de tutelle et son homologue en charge du Travail, mais aussi et surtout le Patronat, qui est notre partenaire naturel et qui est aussi confronté à des limites objectives, qu’il conviendra de prendre en charge" a informé le journaliste de la RSI’, a soulignéMigui Maram Ndiaye.

Les jeunes reporters ont profité de la soirée de gala pour demander la libération de notre Président d’honneur Pape Ndiaye qui sera entendu ce 23 mai 2023 dans le fond. "Nous espérons qu’à l’issue de cette audience, Il va retrouver sa famille, sa rédaction bref ses confrères", a conclu Migui Maram Ndiaye.

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