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Rudesses russes et colère scolaire

Jeudi, au petit matin, la Russie a envahi et bombardé le territoire ukrainien. On voyait venir.
Kiev hit by horrific Russian strikes – Ukrainian foreign minister (Al Jeera)
Kiev hit by horrific Russian strikes – Ukrainian foreign minister (Al Jeera)

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« Poutine ne pourra jamais se laver les mains du sang de l’Ukraine », a déclaré le Premier ministre britannique, Boris Johnson. L’Ukraine pourrait être « rayée de la carte », avertit le chancelier allemand Olaf Scholz tout en appelant Vladimir Poutine à « ne pas sous-estimer la détermination de l’OTAN à défendre tous ses membres ».

Les États-Unis, la France et toutes les autres puissances ont annoncé la couleur. Les sanctions vont tomber. Poutine va essayer de tenir le coup face aux nombreuses condamnations et aux ripostes qui se 6préparent. C’est vrai que le Tsar de Russie est cinglé. Il n’a manifestement son alter égo dans ce monde. Il est si brut le gars.

La grève se poursuit partout au Sénégal. Les élèves du moyen et du secondaire ont encore battu le macadam. Nous voulons apprendre et bien apprendre, ont-ils entonné en chœur à la Place de la Nation. Les manifestants issus de « gouvernements scolaires » avaient vraiment tenu à se faire entendre. Une détermination illustrée par le dépôt de deux préavis dans le seul objectif de crier toute leur rage face à des injustices.

A juste titre, car il est clair que si la situation s'enlise à ce point, si rien ne bouge, si l’école est paralysée, si elle agonise, si elle se meurt, c’est à cause des acteurs qui mènent un dialogue de sourds. C’est surtout l’État passif qui laisse les choses pourrir en négligeant des engagements pris non sans démagogie. Les enseignants peuvent paraître radicaux par endroits mais à y regarder de près, leur lutte mérite bien d’être menée. 

Plus de justice dans le traitement des fonctionnaires, plus d’équilibre, de logique dans la démarche, pourraient faire baisser la tension. Celle-ci est restée vive depuis des mois voire des années. Si les élèves sont si bien organisés, sans doute ont-ils bénéficié de l’apport de leurs enseignants qui sont conscients que leur salut peut bien venir de cette mobilisation, véritable pression contre le pouvoir.

Un quatrième plan d’action qui consisterait à déloger les élèves du privé, serait certainement un autre coup dur qui montre à quel point l’heure est grave. 

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