Les statistiques sont accablantes mais elles ne sont pas exhaustives. Ils sont nombreux à passer de vie à trépas. Jeunes, moins jeunes, femmes et même des enfants entraînés dans l’enfer d'un voyage périlleux.
Combien sont-ils à emprunter les voies incertaines en quittant leur pays pour un Eldorado illusoire ? Combien parviennent-ils à sortir indemnes de cette situation ?
Migrants
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Il serait même fastidieux de faire le décompte du nombre de jeunes qui ont péri sur le chemin de l'émigration clandestine ces derniers jours. Des drames tellement pléthoriques et quotidiens qu'ils sont de plus en plus banalisés. C'est presque un train qui arrive à l'heure. Ce n'est plus une information. Et une société qui banalise la mort ou la vie de cette manière, est une société qui a perdu ce qui faisait son essence : l'humanité.
Sommes-nous malades ? Sommes-nous conscients de ce qui se passe, "Il ne s'agit pas forcément d'une banalisation de la mort. C'est que beaucoup d'entre nous sont des morts ambulants. Et ça c'est plus grave et dangereux pour tous. C'est plus profond qu'une maladie". C'est ce que me dit un de ces Sénégalais qui préfèrent aller au fond des choses. Il pointe du doigt ce désespoir qui tue.
