La découverte est horrifiante. Elle montre des squelettes posés sur une pirogue.
Une embarcation avec des cadavres de Sénégalais "en état de décomposition avancée" a été découverte, avant-hier mardi, près des côtes de la République Dominicaine, dans la mer des Caraïbes.
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Ces corps en état de décomposition avancée sont ceux de 14 migrants découverts, mardi 6 août 2024, à bord d'une embarcation à environ 10 miles nautiques de la côte de Rio San Juan, dans le nord de la République dominicaine.
Un drame migratoire qui s’est joué à près de 6 000 kilomètres de son point d’arrivée programmé. D'après les informations de L'OBS, l’embarcation à la dérive a d’abord été repérée par un pêcheur à une trentaine de km de la côte, qui a prévenu les secours.
Sur place, les sauveteurs trouvent des corps en "état de décomposition avancé", à l’état de squelettes, comme le montrent des photos publiées par la presse locale.
Sur des photos diffusées dans la presse, on peut voir des blouses mortuaires blanches alignées sur une plage de Río San Juan, dans le nord du pays, à côté d’une pirogue en bois blanche, rouge et bleue.
Les restes squelettiques correspondent à des personnes originaires d'Afrique, plus précisément du Sénégal et de la Mauritanie, âgées de 24 à 33 ans, selon la documentation trouvée avec les corps, ont expliqué à la presse des représentants de la Défense civile, un organisme qui travaille sur l'affaire avec des membres de diverses institutions.
« Nous avons retrouvé des documents indiquant que l’embarcation est partie de Mauritanie. Sans aucun doute, le bateau est resté à la dérive pendant une longue période », a indiqué José Roberto Peres, chef de la police fédérale du Pará, où avait été découverte l’embarcation.
En outre, un sac à dos contenant 12 sachets d'une substance, vraisemblablement de la cocaïne ou de l'héroïne, a été trouvé dans l'embarcation.
Le sac a été saisi et remis aux membres de la Direction nationale du contrôle des drogues (Dncd) pour les procédures correspondantes, a indiqué la marine dans un communiqué.
Des téléphones portables et objets personnels ont également été trouvés. Mais pour l'instant, les corps n'ont pas été enlevés, en attendant la fumigation des sacs mortuaires pour éviter les risques sanitaires.
Une fois désinfectés, ils seront transférés à l'Institut national des sciences médico-légales (Inacif).
En effet, les corps ont été récupérés et transportés pour des examens médicaux et une identification plus approfondie.
Les autorités locales collaborent avec les ambassades concernées pour informer les familles des victimes et prendre les mesures appropriées pour leur rapatriement.