Thiaroye : elle retrouve le voleur de sa perruque grâce à TikTok

La nuit du 1er septembre dernier, un vol à l'arraché à Thiaroye Tally Diallo a laissé Mame Diarra Sarr dans l'incrédulité. Alors qu'elle était assise dans sa voiture, un agresseur a profité d'un embouteillage pour arracher sa perruque, blessant accidentellement son bébé. Mais l'histoire ne s'arrête pas là.

Elle retrouve le voleur de sa perruque grâce à TikTok

Plus préoccupée par la sécurité de son enfant que par la perte de sa perruque, Mame Diarra Sarr n'a pas immédiatement poursuivi le malfaiteur. Cependant, quelques jours plus tard, elle a découvert sa propre perruque mise en vente sur TikTok pour la modique somme de 50 000 F CFA, soit quatre fois moins que ce qu'elle l'avait achetée, selon le journal L'Observateur.

Déterminée à retrouver sa perruque et à mettre fin à cette affaire, Mame Diarra a réussi à obtenir l'adresse de la personne qui vendait sa perruque en ligne, puis a signalé l'incident à la police.

L'enquête policière a rapidement conduit à un réseau de personnes impliquées dans le vol et la vente de perruques volées. Bassine K., âgée de 22 ans, a été identifiée comme le premier maillon de la chaîne. Elle a déclaré aux enquêteurs que sa mère, Soda K., lui avait vendu la perruque. À son tour, Soda K. a désigné leur voisine, Salimata N., âgée de 37 ans, comme la personne à qui elle avait acheté la perruque.

Salimata N. a finalement été localisée dans le quartier Médina Gounass de Guédiawaye en compagnie de deux jeunes, Assane Ndoye, 18 ans, et M. G., 15 ans. Bien que M. G. ait admis sa participation au vol, sa minorité a influencé la décision judiciaire.

Devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, Assane Ndoye a été reconnu coupable et a écopé de 2 ans de prison, dont 6 mois fermes, pour vol en réunion. Les trois femmes, Soda K., Bassine Kane et Salimata N., ont été condamnées à 6 mois de prison avec sursis pour recel.

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L'enquête a également révélé que Soda K. et Bassine Kane s'approvisionnaient au marché noir en perruques volées. Pour ce faire, elles n'hésitaient pas à collaborer avec des « boudioumen » (recycleurs) à la décharge de Mbeubeuss.

Le juge a ordonné la confiscation de toutes les perruques en stock détenues par les accusées.

Cette affaire révèle la complexité des réseaux de vols et de recel qui opèrent dans la zone.

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