L'histoire va alimenter les discussions et beaucoup chercheront à en connaitre davantage. Ce qui était prétendument destiné à être « top secret » ne le sera plus. Les citoyens lambda qui ont eux aussi un droit de regard sur la manière dont ils sont gérés en seront ravis. L’histoire du marché de l'armement à 45 milliards de FCFA n’a pas encore fini de livrer tous ses secrets. Là aussi, ce sont des journalistes réunis autour d’un consortium qui ont permis aux Sénégalais d’en savoir plus. L’État cachotier a été obligé de sortir de sa « cache » pour un démenti qui laisse beaucoup à leur faim. Le pouvoir n’a pas jugé nécessaire de traduire en justice les « indélicats ». Il est sans doute conscient de la vacuité d’une telle procédure.
Les documents qui ont valu à Pape Alé Niang son arrestation, ont été jusqu'ici circonscrits. Désormais ils peuvent être partagés avec abondance sur les réseaux sociaux, comme menace de le faire un activiste si particulier.
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Nous sommes nombreux à abhorrer les insultes, à bannir les intrusions dans la vie privée des gens, mais dire que l'article 80 est désuet, c'est être en phase avec nos convictions d'hier. Nous le scandions aux premières heures de la première alternance avec l'arrestation de notre confrère Madiambal Diagne. Il ne s'agissait pas de dire s'il a tort ou a raison. Mais un combat de principe pour les principes.
À l'époque on parlait de "monstre" qui était voué aux gémonies. Qu'on cesse d'être simpliste ou de donner aux choses des considérations personnelles. L'arrestation d'un journaliste est une maldonne démocratique. On peut ne pas être d'accord avec Pape Alé Niang mais il fait du journalisme et assume son style. Son arrestation est condamnable. Nous le condamnons.