Les révélations vont bon train depuis dimanche et l'explosion des Pandora Papers auprès du grand public. L’enquête du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), fruit du travail de plus de 600 journalistes dans 117 pays, a identifié un très grand nombre de personnalités ayant eu recours à des formes d'optimisation ou d'évasion fiscale. Plusieurs figures incontournables de la planète sport y figurent comme Pep Guardiola, encore l'ailier du PSG Angel Di Maria ou encore l'ancien tennisman Guy Forget.
Ce vendredi, c'est au tour du nom de Mauricio Pochettino de ressortir dans cette vaste affaire. L'entraîneur argentin du PSG est ainsi cité à la suite de la création d'une entreprise installée dans un paradis fiscal afin de percevoir ses revenus depuis le début de sa carrière de technicien.
En 2010, un an après avoir pris les rênes de l'Espanyol Barcelone en Liga, Mauricio Pochettino a créé une société off-shore localisée dans les Iles vierges britanniques. Paradis fiscal avéré, l'Etat caribéen a permis à l'entraîneur du PSG de régler les questions autour d'une éventuelle succession, en cas de décès prématuré de l'Argentin, et la gestion de ses revenus, selon les informations du quotidien argentin La Nacion.
La société a été déclarée en Espagne puis en Angleterre après le départ de Mauricio Pochettino vers la Premier League et ses passages à Southampton (2013-2014) puis à Tottenham (2014-2019), comme l'a expliqué un proche de l'entraîneur auprès de la Nacion.
"C’est une société qui s’est constituée pour des questions d'héritage, afin d'établir une stratégie pour laisser un patrimoine à sa famille", a indiqué cette source pour le quotidien sud-américain. Selon les éléments révélés, Mauricio Pochettino a rapidement donné le contrôle de cette société à une autre entreprise dont les bénéficiaires étaient bien son épouse et ses enfants Maurizio (joueur de l'équipe réserve de Watford) et Sebastiano (l'un de ses adjoints au PSG).
Après avoir craint de devoir gérer rapidement sa succession, Mauricio Pochettino et ses proches ont finalement dissous la société off-shore basée aux Iles vierges britanniques dès le mois de janvier 2017 et alors que le technicien était toujours sous contrat à Tottenham.
"Si quelque chose était arrivé à Mauricio Pochettino, ses héritiers n’auraient pas payé d’impôts pour la société qui collectait cet argent, a poursuivi une proche de l'entraîneur auprès du medium argentin. La dissolution de l'entreprise installée dans les Caraïbes dès 2017 pourrait accréditer la thèse défendue par l'entourage de l'entraîneur argentin, qui touchait environ six millions d'euros par saison lors de ses dernières années à Tottenham.
Avec RMC Sport