Qatar 2022 : les Iraniens furieux contre Klinsmann

La fédération iranienne de football et son sélectionneur Carlos Queiroz ont violemment répliqué à l'ancien joueur allemand Jürgen Klinsmann, qui a déclaré que les joueurs iraniens employaient des tactiques de jeu sales parce que c'était dans leur « culture ».

L'entraîneur de l'Iran, Carlos Quieroz et l'ancien sélectionneur de l'Allemagne, Jurgen Klinsmann

Dimanche, la fédération iranienne de football et le technicien portugais Carlos Queiroz ont tous deux exigé de Klinsmann de démissionner du groupe d'étude technique de la FIFA après ses propos polémiques sur la culture iranienne.

ADVERTISEMENT

La fédération iranienne a également exigé des excuses de la part de l'ancien entraîneur de l'équipe nationale allemande et américaine. Elle a également demandé à la FIFA une « clarification immédiate » sur cette affaire.

Klinsmann, qui a entraîné les États-Unis de 2011 à 2016 et a mené l'Allemagne à une troisième place lors de la Coupe du monde 2006, a déclaré vendredi que la « culture » des joueurs iraniens consistait à jouer de manière déloyale et à utiliser des astuces pour retourner l'arbitre en leur faveur, alors qu'il commentait la victoire de l'Iran sur le Pays de Galles pour la chaîne britannique BBC.

ADVERTISEMENT

« C'est leur façon de faire. Et c'est pourquoi Carlos Queiroz, il s'adapte très bien (à) l'équipe nationale iranienne. (…) Ce n'est pas par hasard. C'est exprès. Cela fait partie de leur culture, c'est comme ça qu'ils jouent. Ils travaillent l'arbitre, le juge de touche, le 4e arbitre. Ils vous font perdre votre concentration », a-t-il déclaré. Klinsmann a également dénigré les joueurs d'Amérique centrale. « J'ai travaillé pour les États-Unis pendant six ans. Ils sont allés au Guatemala, au Honduras, au Costa Rica. Cela correspond à leur culture », a-t-il indexé

Le technicien portugais et sélectionneur de l’Iran a réagi dimanche en accusant l'ancien attaquant allemand d'avoir « une complexité de supériorité ».

« Ces remarques sur la culture iranienne, l'équipe nationale iranienne et mes joueurs sont une honte pour le football », a-t-il posté sur Twitter.

La fédération iranienne a, quant à elle, fouillé dans le passé de l’Allemand. Elle estime que M. Klinsmann « n’a pourtant pas été jugé pour l'épisode le plus honteux de l'histoire de la Coupe du monde, ‘‘la honte de Gijón’’ de 1982, lorsque l'Allemagne de l'Ouest et l'Autriche ont truqué le résultat (pour pouvoir se qualifier pour le second tour au détriment de l'équipe d'Algérie NDRL) », a déclaré la fédération.

« En tant qu'ancien joueur, il ne sera pas jugé pour ses célèbres plongeons dramatiques », cognent les Iraniens.

Dans un souci d’apaisement, Queiroz a invité Klinsmann à visiter le camp de l'équipe nationale pour constater par lui-même combien les joueurs « aiment et respectent » le football, mais a appelé l'Allemand à démissionner d’abord du groupe de la FIFA en raison de ses « remarques scandaleuses ». Klinsmann a également été invité par la fédération iranienne.

Par ailleurs, en tant que membre du groupe d'étude technique de la FIFA, Klinsmann est censé « fournir une analyse de pointe » de tous les matchs du tournoi « tout en développant la compréhension du jeu à travers le monde », selon l'organe directeur.

Après cette vive polémique, l’Allemand a tenté de désamorcer la bombe sur BBC. « Je vais essayer de calmer les choses. Je vais essayer d'appeler Queiroz, il y avait des propos vraiment sortis de leur contexte. Je ne l'ai jamais critiqué lui ou son banc. (…) Tout ce que j'ai décrit, c'est leur façon émotionnelle de faire les choses, qui est en fait admirable d'une certaine manière. Tout le banc vit le match, a encore ajouté Klinsmann. Ils sautent partout et Carlos est un entraîneur très émotif, il est constamment sur la ligne de touche pour essayer de donner toute son énergie à ses joueurs », a-t-il souligné.

Deuxième du groupe B, l'Iran jouera mardi un match à la fois décisif et symbolique face aux États-Unis. En effet, cette rencontre englobe une dimension politique, car les USA étant « le Grand Satan » et l'ennemi juré de la Révolution islamique. Sur le plan footballistique, l’Iran aura l’occasion de décrocher une première qualification pour les huitièmes de finale d'une Coupe du monde.

ADVERTISEMENT

Témoin d'un événement? Contactez-nous directement sur nos réseaux sociaux ou via:

Email: temoin@pulse.sn

ADVERTISEMENT