Affrontements à l'UCAD : 6 étudiants gravement blessés, 4 policiers évacués

L’Université Cheikh Anta Diop de Dakar a encore vécu, hier encore, une folle journée marquée par de violents affrontements entre étudiants et forces de l’ordre. Une situation chaotique qui la blessure de 16 étudiants dont 6 dans un état grave. Des policiers ont été touchés blessés, dont un officier. Quatre agents de police ont dû être évacués du front du maintien de l’ordre.

Interdiction de port d’armes aux policiers

Pour prévenir toute dérive, la hiérarchie policière a interdit le port d’armes à feu, y compris aux commissaires mobilisés pour intervenir à l’Université de Dakar, où un officier avait déjà été atteint à l’œil lundi dernier. Cette atmosphère inquiétante se trouve aggravée par l’usage de lance-pierres électroniques (ou parfois appelé «pistolet à bille électronique», une version motorisée et modernisée du lance-pierre traditionnel), vendus en ligne et employés par certains étudiants pour contrer les jets de grenades lacrymogènes. Dans ce théâtre de tensions, chaque geste, chaque projectile, chaque souffle de gaz lacrymogène devient un acteur de la spirale de violence, révélant avec acuité la fragilité du dialogue social et le risque d’une escalade incontrôlable.

Le Conseil académique autorise l'entrée des policiers dans le campus

Face à violence inouie des étudiants, le Conseil académique de l'UCAD, l’instance universitaire a décidé d’autoriser le recteur à « requérir le concours des forces de l’ordre afin de sécuriser le campus pédagogique. » Une mesure exceptionnelle encadrée par les articles 4, 5 et 6 de la loi n°94-79 du 24 novembre 1994 relative aux franchises et libertés universitaires. Celle-ci est présentée comme strictement limitée à trois objectifs : « préserver l’intégrité physique » des étudiants, enseignants, chercheurs et personnels administratifs, « protéger le patrimoine universitaire » et « garantir un climat académique stable », jugé indispensable à la poursuite de la mission de formation et de recherche.

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Le Conseil académique « réaffirme son attachement aux valeurs républicaines, au respect du droit, au dialogue » ainsi qu’à la préservation d’un espace « sécurisé et apaisé ». Il appelle l’ensemble des acteurs universitaires à « garder la sérénité » pour assurer la continuité des enseignements et le fonctionnement normal des services administratifs.