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Après des années de combat, les cancers des pompiers reconnus comme maladies professionnelles

Longtemps exposés à des substances hautement toxiques sans reconnaissance officielle des conséquences sanitaires, les pompiers obtiennent une avancée majeure : plusieurs formes de cancers sont désormais classées comme maladies professionnelles. Une décision historique, fondée sur des preuves scientifiques solides, qui marque un tournant dans la protection de la santé de ces acteurs essentiels de la sécurité civile.
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Ils sont en première ligne face aux flammes, aux fumées épaisses et aux produits chimiques les plus dangereux. Pendant des décennies, les pompiers ont exercé leur mission au prix d’une exposition répétée à des agents cancérogènes, sans que les pathologies qui en découlaient ne soient pleinement reconnues. Cette injustice commence enfin à être réparée. Une avancée significative vient d’être entérinée avec la reconnaissance officielle de plusieurs cancers comme maladies professionnelles chez les pompiers. Une décision attendue de longue date par les syndicats, les professionnels de santé et les familles de victimes, qui voient enfin le lien entre métier et maladie reconnu par les autorités.

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Une exposition invisible mais permanente

Lors de leurs interventions, les pompiers inhalent ou entrent en contact avec un mélange particulièrement nocif de substances toxiques, parmi lesquelles le benzène, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les dioxines, les métaux lourds ou encore l’amiante. Ces agents pénètrent l’organisme par les voies respiratoires, la peau ou via des équipements de protection contaminés. Jusqu’ici, malgré l’accumulation d’études scientifiques alarmantes, l’établissement du lien entre ces expositions et l’apparition de cancers restait un parcours administratif complexe, souvent éprouvant pour les victimes.

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Les cancers désormais reconnus

Les nouvelles dispositions intègrent désormais plusieurs pathologies dans les tableaux de maladies professionnelles spécifiques aux pompiers. Sont notamment concernés les cancers du rein, de la vessie, certaines leucémies ainsi que des cancers du système lymphatique. Cette reconnaissance ouvre droit à une prise en charge médicale facilitée, à une indemnisation plus rapide et à une meilleure protection sociale pour les professionnels touchés.

Une décision appuyée par la science

Cette évolution repose sur un consensus scientifique international. En 2022, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), rattaché à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé le métier de pompier comme cancérogène avéré pour l’homme. Des études menées en Europe et en Amérique du Nord ont mis en évidence une surincidence de certains cancers chez les pompiers, notamment ceux exposés sur de longues périodes.

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Des impacts concrets et durables

Pour les pompiers et leurs familles, cette reconnaissance représente bien plus qu’un symbole. Elle impose aux autorités un renforcement des politiques de prévention, une amélioration des protocoles de décontamination des équipements, ainsi qu’un suivi médical renforcé, y compris après la fin de carrière.

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Un enjeu de société

Au-delà du cas des pompiers, cette décision pose une question essentielle de santé publique : comment mieux protéger celles et ceux qui risquent leur vie pour sauver celle des autres ? Cette avancée pourrait faire jurisprudence et ouvrir la voie à une meilleure reconnaissance des maladies professionnelles dans d’autres métiers exposés à des substances dangereuses. Une étape décisive est franchie, mais le combat pour une prévention efficace et durable ne fait que commencer.

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