Le verdict est tombé pour le chroniqueur de Walf TV. Pape Sané a été reconnu coupable de diffusion de fausses nouvelles, à la suite de propos tenus en direct, affirmant que Sanna Manjang ancien membre de l’unité paramilitaire gambienne des « Junglers », recherché pour présumées exactions sous le régime de Yahya Jammeh aurait été interrogé par la gendarmerie sénégalaise sur de supposés liens avec Ousmane Sonko et le Pastef.
Ces déclarations, qui avaient rapidement suscité de vives réactions, ont conduit à son placement en garde à vue pendant trois jours. À la barre, le chroniqueur a confirmé être bien l’auteur des propos incriminés, tout en contestant le caractère délictueux de ceux-ci : « Jusqu’à preuve du contraire, ce que j’ai soutenu est vrai », a-t-il déclaré devant le tribunal. Le représentant du ministère public avait requis une peine de six mois de prison, dont trois ferme, estimant que les propos tenus relevaient clairement de la diffusion de fausses informations susceptibles de troubler l’ordre public. La défense, assurée par Mes Iba Mar Diop, Youssoupha Camara, Pape Sène, Amadou Diallo, Djiby Diagne et Michel Mayakor Diouf, a plaidé la relaxe pure et simple.
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Les avocats ont soutenu que le parquet avait fondé ses conclusions sur « des suppositions », sans apporter la preuve que les faits évoqués étaient faux ni qu’ils avaient causé un trouble réel. En prononçant une peine assortie du sursis, le tribunal semble avoir privilégié la voie de la sanction symbolique, tout en rappelant les obligations légales qui entourent la diffusion d’informations sensibles, notamment lorsqu’elles touchent à des questions sécuritaires. Finalement le chroniqueur Pape Sané condamné à 3 mois avec sursis et à une amende de 250 000 F CFA par le tribunal des flagrants délits de Dakar.