Femme abattue par son mari : les premiers éléments de l'enquête

Le couple déguste leur repas en se lançant des piques plaisantins

P.M. Diop (35 ans), commerçant spécialisé dans la vente de portables, a accidentellement tué son épouse avec l’arme achetée quelques jours auparavant. La balle a atteint Binetou Guèye (33 ans) en pleine tempe, la tuant sur le coup. A l’heure du dîner, relate L'OBS, l’atmosphère est détendue, chaleureuse. Le couple déguste leur repas en se lançant des piques. «C’était tout à fait naturel, parce que tous les deux sont des cousins», a témoigné, hier, un membre de la famille, interrogé par L'OBS.

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«Fais gaffe. Je suis maintenant un homme armé, il faudra désormais me ménager. Sinon...

C’est dans cette atmosphère bon enfant que l’époux, connu sous le sobriquet de «Diop Portable», se lève pour sortir son arme, un pistolet. «Fais gaffe. Je suis maintenant un homme armé, il faudra désormais me ménager. Sinon...», aurait-il lancé à son épouse sur le ton de la plaisanterie. Il ne termine pas sa phrase, mais mime le geste d’un tireur en pointant l’arme sur son épouse, visant la tempe de celle-ci. Et cette dernière de réagir : «Arrêtes, on ne joue pas avec ça.» Binetou Guèye est alors loin de se douter qu’elle prononçait ses derniers mots sur terre.

L’index de l’époux aurait pressé la gâchette dans un geste incontrôlé

Selon les premiers éléments de l’enquête, l’index de l’époux aurait pressé la gâchette dans un geste incontrôlé, mais suffisant pour déclencher un coup de feu. Dans la maison, la détonation provoque une onde de choc. Tout le monde pense, dans un premier temps, à l’explosion d’une bonbonne de gaz. Il faut plusieurs secondes pour qu’ils se rendent compte que le bruit provient de la chambre du couple. Il est 22H passées de trente minutes quand la famille découvre l’horreur. L’époux, l’arme encore fumante, est figé, bouche-bée, les yeux grands ouverts. Au sol, git le corps de sa femme, la tête presque éclatée, des éclaboussures de sang mélangées à une matière laissant croire qu’il s’agit du cerveau de la dame, tapissent le mur.