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MANIFS et Colère : Sall n'a toujours pas compris… [Opinion du Contributeur]

Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, sur le toit d’une voiture après son audience au tribunal à Dakar, le 16 février 2023. © ZOHRA BENSEMRA/REUTERS
Le chef de l’opposition sénégalaise, Ousmane Sonko, sur le toit d’une voiture après son audience au tribunal à Dakar, le 16 février 2023. © ZOHRA BENSEMRA/REUTERS
Que faire face à un danger imminent ? Pour ne pas vivre des drames pires que ceux de février-mars 2021, se ressaisir est la seule option.
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Ceux qui se braquent sont très peu réfléchis. Ils ne cherchent qu’à se protéger et protéger des intérêts. Si le pouvoir n'a rien appris de ces événements et s'obstine à penser qu'ils étaient exclusivement liés à Ousmane Sonko, il va encore vers le mur et nous mener à des situations catastrophiques. C'est ce qu'on écrivait pour avertir. Ceux à qui le message a été destiné n’ont rien compris. Ils ne veulent rien comprendre. Les événements d’hier.

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Les manifestations massives, les casses, les blessés d’hier illustrent à suffisance l’erreur d’appréciation des tenants du pouvoir. Une lecture biaisée du 23 juin 2011 est à l'origine de mars 2021. En 2011, le peuple, les jeunes, déçus, oubliés, négligés chantaient avec rage l'hymne national et le chant du refus : « nous disons non ». C'était le début de la fin pour Wade. Leur « révolution » concrétisée dans les urnes le 25 mars 2012, a été volée par des politiciens aveuglés par leur ruse donc incapables de savoir les raisons de leur triomphe qui devait être modeste.

Le Sénégal est en proie à des manifestations d'une violence inouïe ces dernières année. Dakar, le 5 mars 2021. ZOHRA BENSEMRA / REUTERS
Le Sénégal est en proie à des manifestations d'une violence inouïe ces dernières année. Dakar, le 5 mars 2021. ZOHRA BENSEMRA / REUTERS

Sall a bien les moyens de tout appréhender à leur juste valeur. Hélas, il n’a pas pris la pleine mesure de la situation en se réconciliant avec ce peuple qui lui a tout donné, qui lui a tant fait confiance. Son fameux : « Je vous ai compris » est sans suite. Il n’était manifestement pas sincère.

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