Entre Afrobeat et influences Zoulou, Ndakhté Lô met sur le marché un single puissant, annonciateur d’un premier album très attendu et d’une tournée nationale. Ce clip, selon L'OBS, «Néko Hé», ressemble à une déclaration de guerre douce : une révolte par la beauté. Un plaidoyer mis en images. Et c’est ce clip puissant que Ndakhté a dévoilé hier dans les locaux de son label «Prince Arts», transformant une simple sortie de single en un véritable moment de prise de parole artistique et citoyenne.
«Niit ko so ko khamoul dé ko wowé hé»
Cette expression, «ne juge pas quelqu’un que tu ne connais pas», est le cœur du morceau, son souffle, son fil rouge. Dans "Néko Hé", Ndakhté se fait porte-voix de toutes celles et ceux qu’on étiquette à cause d’une apparence, d’un style, d’une tenue. Elle sait de quoi elle parle. Depuis un an, ses choix vestimentaires, ses performances scéniques et son esthétique audacieuse déclenchent commentaires, attaques, procès d’intention. Trop sexy pour les uns. Trop libre pour d’autres. Une fille «pas sérieuse», dit-on parfois. Elle, elle répond par l’art, par le rythme, par l’élégance.
«Mes tenues ne définissent pas qui je suis. Aujourd’hui, trop de vies se brisent sur les réseaux sociaux à cause des jugements. Ce clip tombe au bon moment. C’est un appel à la conscience.» Dans ce nouveau titre, la chanteuse mêle Zoulou et Afrobeat, un choix assumé, presque stratégique. «J’adore l’Afrique. Je veux me démarquer et montrer ma culture. Une artiste doit être polyvalente. Même quand je ne maîtrise pas tout, j’essaye, je veux surprendre.»
Cette volonté d’ouvrir les frontières musicales lui donne une identité rare : celle d’une jeune femme qui construit sa voie sans brûler les étapes. Elle avance lentement, mais avec une assurance qui ne frémit pas. Elle ne se presse pas, elle se façonne. Le lancement de «Néko Hé» n’est que le premier coup de tambour. La chanson annonce à la fois son premier album et une tournée nationale digne des artistes déjà installés : le «Glow Up Tour». Diourbel, Mbour, Saint-Louis, Kaolack, Mboro (Darou Khoudoss), Dakar… Un itinéraire dense, pensé pour aller à la rencontre du public, et qui s’achèvera par un grand concert gratuit à Derklé, une manière de remercier ceux qui l’accompagnent depuis le début.
Une ascension fulgurante
Il y a à peine quelques années, Ndakhté n’était encore qu’une jeune voix repérée à l’émission «Sen Petit Gallé», ce concours télé qui révèle, parfois sans qu’on s’en doute, de futures étoiles. Depuis, elle a gravi les marches une à une. Un premier single, «Glow Up», devenu un hymne pour toute une génération, des millions de vues cumulées, des prestations dans les grandes scènes locales et à l’étranger, un engagement artistique clair : s’assumer, inspirer, avancer. Son charisme, sa prestance et sa présence scénique ont rapidement imposé son nom parmi les jeunes valeurs sûres de la musique sénégalaise.
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D’ailleurs, elle ne revendique pas de concurrentes. Elle travaille en silence, dans son coin, avec une obsession, s’améliorer. Et ça se voit. Aujourd’hui, Ndakhté Lo n’est plus seulement une chanteuse, elle est un symbole. Celui d’une génération qui refuse d’être réduite. Celui d’une femme qui s’assume, belle, libre, forte. Celui d’une artiste qui transforme les attaques en énergie créatrice. Elle brille, et sa lumière devient presque contagieuse.