Sûreté urbaine : Deux Chinois et quatre complices arrêtés dans un trafic international

Un coup de filet majeur a été réalisé par la Sûreté urbaine du commissariat central de Dakar. Suite à une information anonyme, les enquêteurs ont mené une descente à la Cité Elisabeth, aux Maristes, où ils ont découvert un réseau organisé de recyclage de téléphones portables volés. L’opération a conduit à l’interpellation de six suspects, parmi lesquels deux ressortissants chinois, deux Sénégalais et deux Guinéens.

Parmi les personnes arrêtées figurent C.T. Guèye et A. Guèye, deux commerçants sénégalais domiciliés à Dalifort, A. Diallo et D. Gomes, deux employés guinéens également établis à Dalifort, ainsi que T. Yurong (38 ans) et F. Jun (42 ans), de nationalité chinoise. Les investigations ont révélé un mode opératoire bien structuré : les deux commerçants sénégalais, installés au marché de Thiaroye, se procuraient des téléphones portables de provenance douteuse auprès de réparateurs. Ces appareils étaient ensuite revendus aux ressortissants chinois, qui procédaient à leur démantèlement afin d’extraire une pièce stratégique appelée « circuit ». Cette dernière était ensuite expédiée en Chine pour la fabrication de nouveaux téléphones. Quant aux employés guinéens, ils assuraient le recyclage des pièces détachées sous la supervision des deux Chinois. La perquisition menée sur les lieux a permis de saisir plusieurs sachets remplis de pièces détachées, une valise de composants électroniques, ainsi qu’une somme de 1.450.000 francs CFA en espèces. Les policiers ont également découvert quatre cornets de chanvre indien sur les employés guinéens, qui ont affirmé les détenir pour leur consommation personnelle.

LIRE AUSSI : https://www.pulse.sn/articles/nouvelles-arrestations-dans-laffaire-du-braquage-lhotel-riu-baobab-2025091911403132284

Les six suspects sont poursuivis pour association de malfaiteurs et recel, tandis que les deux Guinéens devront répondre également de détention de chanvre indien. Tous ont été placés en garde à vue pour les besoins de l’enquête, qui se poursuit afin d’identifier d’éventuels complices et de mesurer l’ampleur réelle de ce trafic international.