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Tera Meeting, Ñaxtu national : les commissariats et les RG requisitionnés

Ce week-end est marqué par la tenue de quatre manifestations politiques distinctes dans différents sites à Dakar. Pour une gestion sécuritaire démocratique de ces rendez-vous à risque, la police sort l’artillerie lourde dissuasive.
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4 manifestations pour ce samedi

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Quatre manifestations majeures pour la seule journée du samedi 8 novembre.. Pastef avec son tera meeting au stde Léopold Sedar Senghor, Ñaxtu national au terrain Sacré Coeur 3, un autre rassemblement au terrain de Khar Yalla, à Grand-Yoff et une marche prévue sur l'avenue Bourguiba. Ce cocktail qui va assurément mettre en ébullition la capitale sénégalaise ce samedi, n’est pas sans risque notoire de trouble à l’ordre. Ceci, au regard, d’une part, de l’antagonisme acerbe et palpable entre les différentes caravanes, d’autre part, de la diversité des sites distincts devant abriter les manifestations.

Pour assurer une bonne couverture sécuritaire et parer à toutes velléités de troubles à l’ordre public, la haute hiérarchie de la police a convenu d’une batterie de mesures fortes, reseigne L'OBS. Sous la houlette du chef du service régional de sécurité, le commissaire central de Dakar a mis en place un dispositif dissuasif massif et opérationnel de gestion démocratique des foules. Le mot d’ordre est clair : «Maintenir l’ordre public, ou le rétablir au cas où il venait à être perturbé», soufflent des sources concordantes de L'OBS.

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Des quatre manifestations déclarées, celle prévue au terrain de Sacré-cœur-3 sous le slogan de «niakhtou national», requiert aux yeux de la police, un intérêt particulier. La raison est liée premièrement au fait qu’elle est restée interdite «pour des raisons de sécurité». Secundo, le site abritant cette manifestation (terrain Sacré cœur-3), jouxte la «Vdn», qui sera emprunté par la caravane du leader du Pastef, Ousmane Sonko. La mesure de l’interdiction repose, selon nos interlocuteurs, sur «un renseignement faisant état d’un risque réel de provocation, voire d’affrontements entre le convoi qui va emprunter la Vdn pour rallier le stade Léopold L. Senghor et la foule qui manifeste au terrain de Sacré-cœur-3.» 

Une présence policière massive et dissuasive

Sur le plan opérationnel, assure-t-on, «le dispositif global de sécurité sera mis en place à partir de 10 heures. Il est appelé à monter en puissance au fur et à mesure, proportionnellement à l’évolution des réalités du terrain. Le déploiement opérationnel sera articulé sur les lignes directrices «d’avant, pendant et après». Les actes à poser avant visent à s’assurer à ce qu’il n’y ait pas de télescopage entre les caravanes. Pendant les célébrations, les dispositifs auront pour mission de parer à toute infiltration, ou tentative de sabotage. Après la tenue des manifestations, le vaste dispositif s’assurera de la dislocation totale et pacifique des foules.  Pour parvenir à cette mission délicate, il est annoncé «une présence policière massive et dissuasive le long des itinéraires à emprunter par les caravanes, ainsi que des principaux sites de ralliement des foules.»

Des réunions de coordination et de sécurité tenues hier aux cabinets du Dgpn et du Commissariat central

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La haute hiérarchie de la police, soucieuse d’une bonne gestion sécuritaire de ces manifestations, a tenu, dans la journée d’hier, deux rencontres majeures. A en croire nos interlocuteurs, une première réunion de coordination a été tenue au cabinet du Directeur général de la police nationale. Dans la même veine, le chef du service régional de la sécurité publique de Dakar, le commissaire central de Dakar s’est entretenu avec ses secondaires (commissaires centraux de Guédiawaye et Rufisque), ainsi que l’ensemble des commissaires et chefs de service de la région de Dakar. A l’issue, il a été peaufiné un plan d’opération qui engage l’ensemble des commissariats et postes de police de la capitale. Ce dispositif sera appuyé par leurs collègues du Gmi, de la Dic, de l’Ocrtis et des éléments en civil du Renseignement.

Un dispositif de drones de surveillance, de reconnaissance et d’anti drones déployés

Selon toujours nos interlocuteurs, une innovation s’invite à l’occasion de cette gestion sécuritaire du 8 novembre. En plus du dispositif dissuasif composé de moyens humains et roulants, un autre dispositif digital sera mis à contribution. «Il s’agit d’un dispositif composé de drones de surveillance et de reconnaissance, mais aussi d’un dispositif anti-drone censé traquer des drones civils suspects ou non autorisés à survoler les sites abritant les manifestations et les itinéraires des caravanes», révèlent des sources du journal. L’essentiel des manifestations se déroulant dans des zones de compétence de la police, cette institution va, soufflent nos sources, «collaborer avec la gendarmerie en matière d’échange de renseignements.» Toutefois, précise-t-on, «en fonction de l’évolution sur le terrain, il n’est pas exclu une synergie d’actions opérationnelles.» 

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