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Une élève de 23 ans expulse un fœtus de 5 mois et l’enterre derrière sa maison

bébé
Seule dans sa chambre, en pleine nuit, M. D. S., 23 ans, élève et mère célibataire d’un enfant, a vécu un accouchement dramatique. Enceinte de 23 semaines sans le savoir, elle a expulsé ce qu’elle a décrit comme un «sachet d’eau taché de sang», avant que sa mère ne l’enterre à la hâte derrière la maison familiale.
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Ce cas d'infanticide a été évoqué au Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye, lundi dernier. La mise en M. D. S., frêle silhouette de 23 ans, élève et mère d’un enfant, réside au quartier Afia de Yeumbeul Sud. Elle répondait du délit d’avortement clandestin et de violation des lois sur les inhumations. Seule dans sa chambre, en pleine nuit, elle expulse un fœtus de cinq mois et l’inhume derrière sa maison. Le drame est survenu dans la nuit du 29 au 30 octobre 2025.

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«Je ne savais pas que j’étais enceinte»

À la question du juge, Mame Diarra reconnaît les faits, mais tente d’expliquer l’inexplicable : «Je ne savais pas que j’étais enceinte», murmure-t-elle, dans des propos repris par L'OBS. Le tribunal s’en étonne : comment ignorer une grossesse avancée de plus de 23 semaines ? La jeune femme justifie : «J’ai souvent des retards de règles. Je n’ai eu aucun signe de grossesse.» Mais la présidente réplique : «Vous avez déjà eu un enfant, Mame Diarra. Vous connaissez pourtant les signes.»

Selon la prévenue, tout a basculé après une journée de ménage. Elle raconte avoir soulevé une lourde bassine avant de ressentir de violentes douleurs. Le lendemain, en plein saignement, elle sent «un sachet plein de liquide et de sang» glisser entre ses jambes. Paniquée, elle hurle. Sa mère, Khady Ndour, accourt. Dans la confusion, cette dernière ramasse le sachet… sans comprendre qu’il s’agit d’un fœtus de sexe masculin, selon le juge.

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Dans la pénombre, la mère et la fille décident d’ensevelir le «paquet» derrière la maison. «Je pensais que c’était une fausse couche», balbutie Khady, à la barre, serrant nerveusement son foulard. Mais le secret n’a pas tenu longtemps : le lendemain, un voisin découvre, horrifié, le corps mal enfoui d’un nouveau-né. L’affaire fait aussitôt grand bruit à Yeumbeul Sud. Le voisin, sous le choc, alerte la police. L’enquête révèle que Mame Diarra était bel et bien enceinte et que le fœtus, mort-né, n’a jamais respiré. Un détail crucial qui sauvera la jeune femme de l’accusation d’infanticide.

Sauvée du délit d'infanticide

Le procureur le souligne d’un ton grave : «Ce qui vous a sauvée, Mame Diarra, c’est que l’enfant n’a pas respiré. Sinon, vous seriez aujourd’hui poursuivie pour meurtre.» Le tribunal, tout en retenant la gravité des faits, a préféré une application bienveillante de la loi. Mame Diarra Sène et sa mère Khady Ndour sont relaxées pour le chef d’avortement clandestin, faute de preuve d’intention, mais reconnues coupables de violation des règles relatives aux inhumations. Elles écopent chacune de six mois de prison avec sursis et d’une amende de 100 000 F CFA.

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