Les cambriolages se poursuivent. Après les attaques contre la Résidence Les Diamantines à Saly, les hôtels Riu Bobab et un établissement de Guéréo, c’est à présent l’Usine Dolima, fleuron agroalimentaire sis à Thiabakh, dans la commune de Richard-Toll, qui a été transformée en scène de braquage. Dans la nuit du samedi 30 au dimanche 31 août, alors que la ville dormait, les criminels ont frappé avec la précision glaciale d’un commando. Selon des informations de L’Observateur, c’est 04h 24mn précises que le commissariat de police de Richard-Toll a été alerté : une bande armée, encagoulée et parfaitement organisée, vient de pénétrer dans l’enceinte de l’usine.
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Le film de l'attaque
Un transport effectué sur les lieux a permis de constater que la scène de…crime relevait d’un véritable polar. Que, d’abord, les assaillants ne se sont pas introduits par effraction, mais par la porte principale, restée béante, livrant ce site névralgique à la merci des malfaiteurs. Aux postes de garde, deux agents de sécurité de la société Phoenix assuraient la permanence : Dieynaba Diallo et Iba Diop. Mais à la première irruption des assaillants, Dieynaba s’est éclipsée dans la nuit, abandonnant son collègue seul face à une meute déterminée. Neutralisé en quelques instants, Iba Diop a été transformé en guide contraint, forcé de montrer le chemin à ces hommes encagoulés, lourdement armés de fusils, de machettes et de bâtons.
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Deux vigiles blessés, machines éventrées...
Le commando a d’abord fait halte à la mosquée attenante, d’où il a raflé deux téléphones portables, avant de progresser à l’intérieur comme des pilleurs fouillant une maison endormie. À l’étage, ils ont méthodiquement retourné quatre bureaux stratégiques : celui de la collecte de lait, du directeur industriel, de la maintenance informatique et du KSDE. Rien n’a échappé à leur furie. Tiroirs arrachés, meubles éventrés, documents éparpillés : l’usine a été métamorphosée en coffre-fort fracturé, livré au désordre et à la peur.
Lorsque leur expédition s’est achevée, les assaillants ont pris la route de Mbane, laissant derrière eux des blessés. Daouda Diagne, chauffeur, touché à la tête et Amadou Sy, vigile, atteint au poignet gauche. Quant aux caméras de surveillance, elles sont encore muettes. Selon les mêmes informations de L’Observateur, l’informaticien, absent cette nuit-là, n’était pas en mesure d’assurer le suivi technique. Les enregistrements seront néanmoins exploités pour les besoins de l’enquête.