Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international discute ce vendredi de la situation financière du Sénégal, mais ne procédera pas au vote attendu sur une dérogation cruciale en matière de fausse déclaration de dette. L’approbation de ce mécanisme est indispensable pour débloquer de nouveaux financements. Le pays, qui espère obtenir des liquidités supplémentaires, devra patienter encore quelques semaines. Deux sources proches du dossier affirment néanmoins que les discussions progressent dans la bonne direction.
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Une décision reportée...
Selon des informations obtenues par l’agence Reuters, le Fonds monétaire international (FMI) n’a pas prévu d’autoriser dès ce vendredi la dérogation attendue par le Sénégal. Celle-ci doit permettre à Dakar de retrouver l’accès à des financements dans le cadre du programme de prêts suspendu depuis plusieurs mois. Le blocage persiste car certains critères techniques n’ont pas encore été remplis par les autorités, empêchant un vote formel du Conseil d’administration.
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Un porte-parole du FMI a indiqué que la réunion de vendredi était « destinée à informer les administrateurs sur la situation du Sénégal et sur les prochaines étapes de l'engagement, y compris le lancement imminent des discussions sur un nouveau programme soutenu par le Fonds. « Dans le cadre des efforts visant à renforcer la gouvernance et la transparence, les autorités se sont engagées à certifier les chiffres finaux de la dette, à enquêter sur les insuffisances de la gestion des finances publiques et à retracer les transactions liées à la mauvaise déclaration en coordination avec le système judiciaire », a-t-il ajouté.
Les négociations autour de ce dossier sont toutefois bien avancées, et les sources interrogées estiment que la dérogation devrait être validée d’ici la fin de l’année. L’absence de calendrier précis pour la prochaine réunion du Conseil alimente néanmoins une certaine incertitude. Contacté, un porte-parole du FMI n’a pas souhaité faire de commentaires, tout comme le ministère sénégalais des Finances. Ces silences renforcent l’attente des marchés et des partenaires financiers, dans un contexte où la stabilité budgétaire demeure une priorité.