Louga, la région la plus concernée
L’usage de produits dépigmentants touche encore de nombreuses régions. L’Enquête STEPS révèle une réalité sans appel :Louga (20,8 %) est la région la plus concernée, suivie de Kaffrine et Kaolack (plus de 20 %). Dakar (14,3 %) reste alignée avec la norme nationale (15 %), tandis que Ziguinchor et Kolda présentent les niveaux les plus faibles, avec moins de 5 %.
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Au fil des régions, le Sénégal est confronté à une crise sanitaire et sociale multiforme. Malnutrition, inactivité, excès alimentaires, violences et pathologies chroniques coexistent dans un portrait saisissant et troublant. La capitale brille par ses excès alimentaires, Matam alerte sur le diabète et la sédentarité, Saint-Louis et Kolda révèlent des risques accrus d’accidents, tandis que Louga et Kaffrine inquiètent sur la dépigmentation.
Le Sénégal, 3e pays d'Afrique à avoir le plus recours à la dépigmentation
Le pays est classé 3e des nations africaines sur 54 dont les populations pratiquent la dépigmentation volontaire, selon un classement publié par la dermatologue à l'hôpital Dalal Jamm, Dr Aida Guèye.A l'en croire, en 2017, sur 4720 femmes sénégalaises avaient retrouvé des proportions atteignant 71% à Pikine, 62,1% à Kaffrine et 54,8% aux Parcelles Assainies. Il y a quelques années déjà, sur une population générale de 100 femmes, 67 pratiquent la dépigmentation artificielle. Sur le plan économique, une autre étude réalisée montre que le Xessal constituait 19% des revenus des ménages (coûts directs coûts indirects et préjudices sociaux...)
Surcharge pondérale : Dakar et le Sud en tête
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La surcharge pondérale touche particulièrement Dakar de 10 points au-dessus de la moyenne nationale établie à 28,8 %. Kaolack, Fatick, Ziguinchor et Sédhiou dépassent ou se rapprochent aussi de cette moyenne avec des chiffres entre 27 à 30 %. À l’inverse, Matam, Kédougou et Kaffrine enregistrent les taux les plus bas (12,5 à 24 %), illustrant des différences culturelles et alimentaires marquées. La santé physique ne se limite pas aux maladies et à la nutrition, certaines pratiques esthétiques représentent également un risque parfois méconnu.