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Les détails sordides du viol révélés par le procureur
Un an presque jour pour jour après le début de l’affaire Marius Borg Høiby, le fils aîné de la princesse Mette-Marit de Norvège, né d’une union antérieure à son mariage avec Haakon, va bientôt devoir répondre de ses actes. Alors que les enquêteurs ont rendu leurs conclusions à la fin du mois de juin, révélant que le jeune homme de 28 ans était accusé de trois viols, le parquet d’Oslo s’est emparé de l’affaire ce 18 août.
Face à la presse, le procureur d’Oslo, Sturla Henriksbø, a listé les 32 chefs d’accusation retenus contre Marius Borg Høiby. Initialement poursuivi pour des faits de violences conjugales, le fils de Mette-Marit est également inculpé pour quatre viols, troubles à l’ordre public, dommages et violations d’ordonnances de protection. Il est aussi accusé d’avoir filmé les parties génitales d’un certain nombre de femmes à leur insu et sans leur consentement.
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« Cette affaire est très grave. Le viol et la violence dans les relations intimes sont des actes très graves qui peuvent laisser des traces durables et détruire des vies », a déclaré le procureur lors de la conférence de presse, dévoilant les détails pour le moins sordides de l’affaire. Pour les quatre viols, commis entre 2018 et novembre 2024, des vidéos ont été retrouvées dans le portable de Marius Borg Høiby.
Quatre viols en six ans sur des femmes endormies
D’après les révélations du procureur, le premier viol se serait produit à Skaugum, dans la résidence du couple héritier, en 2018. Selon l’acte d’accusation, Marius Borg Høiby aurait filmé une femme endormie et dévêtue avant d’insérer un doigt dans son vagin. La femme, qui selon toute vraisemblance serait la présentatrice Linni Meister, seule victime identifiée à avoir déjà pris la parole, a confirmé lors de son interrogatoire qu’elle dormait pendant l’incident.
Le deuxième viol aurait eu lieu cinq ans plus tard dans les îles Lofoten. La victime que la justice décrit comme une femme d’une vingtaine d’années, a rencontré Høiby le soir même. Après un premier rapport sexuel consenti, il aurait ensuite eu un second rapport sexuel avec elle durant son sommeil, tout en filmant ses parties génitales.
Le crime suivant aurait eu lieu en mars 2024, à Skillebekk, près d’Oslo. Là aussi, Marius a rencontré une femme d’une vingtaine d’années avec laquelle un rapport sexuel consenti a eu lieu. Plus tard dans la nuit, après que la femme se soit endormie, il aurait inséré un doigt dans son vagin tout en la filmant.
La dernière affaire remonte à novembre 2024, soit quelques jours avant la seconde arrestation de Marius Borg Høiby et son placement en détention provisoire. L’incident se serait déroulé à Tøyen, là encore avec une jeune femme rencontrée le soir même et consentante pour un premier rapport sexuel. Après son endormissement, le jeune homme aurait inséré plusieurs doigts dans son vagin et posé sa bouche sur ses parties génitales, se filmant pendant les actes.
Jusqu’à dix ans de prison encourus
La justice estimant disposer de preuve suffisante, un procès pourra bientôt s’ouvrir bien que la date n’ait pas encore été communiquée. La peine maximale encourue pour les accusations les plus graves est de dix ans. Malgré les images à charge, Marius Borg Høiby continue à clamer son innocence, ne reconnaissant que les faits de violences dénoncés le 4 août 2024 par son ex-compagne, Rebecca Helberg, et commis alors qu’il était sous l’emprise de diverses drogues. Son avocate n’a pas encore réagi à l’acte d’accusation.
« Le fait que Marius Borg Høiby fasse partie de la famille royale ne signifie évidemment pas qu’il sera traité avec plus d’indulgence ou de sévérité que les autres. Son lien de parenté influera bien sûr sur l’intérêt des médias, mais il ne devrait pas avoir d’incidence sur la question de l’inculpation et d’une éventuelle sanction » a précisé le procureur. La maison royale, dont Marius ne fait officiellement plus partie depuis son vingtième anniversaire, s’est contentée de répondre au média NRK qu’il « appartient aux tribunaux d’examiner cette affaire et de rendre une décision. Nous n’avons rien à ajouter ».
Source : Paris Match