«Onze morts et sept blessés graves extraits des décombres». C’est le dernier bilan officiel de l’effondrement d’un immeuble R+3, dimanche dernier, au quartier Darou Khoudoss à Touba. Face à l’ampleur de cette tragédie qui a indigné jusqu’au plus haut sommet de l’État, des moyens conséquents ont été mobilisés pour mener à bien l’enquête. Ceci, aux fins d’élucider ce drame et de situer les responsabilités pénales. Des diligences qui étaient visiblement très attendues par la population locale qui s’était à nouveau amassée, hier, en fin de matinée, sur les lieux du sinistre, avec la venue du ministre de l’Habitat, Balla Moussa Fofana.
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Sur place, relate L'OBS, l’ambiance pesante et morose épousait le décor affligeant qui rappelle les images difficiles du ballet de dépouilles extraites des décombres. «Au dernier décompte officiel, nous étions à 11 morts et 7 blessés pris en charge dans des structures hospitalières, où le ministre de tutelle s’est rendu au chevet des victimes», assurent des sources avisées. Poursuivant, nos sources de révéler que «les recherches ont été arrêtées après le départ du ministre. «L’ensemble des engins de type Caterpillar, Pocolin… qui avaient été mobilisés ont vidé les lieux. Dans l’après-midi d’hier, seul un véhicule des sapeurs-pompiers et une fourgonnette de la police occupaient encore les lieux. »
Au sein de la police locale, l’enquête s’emballe avec une série d’auditions de personnes qui défilaient depuis hier dans les locaux de la police. «Ces auditions qui entrent dans le cours logique de l’enquête, vont se poursuivre pour cerner les défaillances techniques et situer les responsabilités pénales à l’origine de l’effondrement», assurent nos sources. Les investigations seront renforcées par l’audition du maître-d’œuvre de ce chantier, Pape Fall.
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Cet entrepreneur incriminé dans l’effondrement, le 8 mai dernier, d’un immeuble à Ngor, est présentement dans les liens de la détention. Maître-d’œuvre du chantier de l’immeuble R+3 de Touba, «son extraction suivie de sa conduite à Touba est prévue d’ici le bouclage de l’enquête. Ce, afin de répondre aux questions liées aux défaillances techniques et au non-respect des normes de construction qui ont conduit à la tragédie.»