Il n'y a pas eu de miracle pour François Bayrou. Le Premier ministre a échoué, ce lundi, à obtenir la confiance de l'Assemblée nationale après avoir engagé la responsabilité de son gouvernement. Il remettra mardi matin sa démission au président de la République, a fait savoir son entourage. C'est le deuxième gouvernement à chuter en moins d'un an, après celui de Michel Barnier sur une motion de censure le 4 décembre dernier.
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Quinze mois après la dissolution de l'Assemblée nationale, l'incertitude politique fait son grand retour et Emmanuel Macron n'a toujours pas trouvé la bonne formule pour éviter l'instabilité gouvernementale. La situation française suscite de plus en plus d'inquiétudes dans les milieux économiques et chez ses partenaires européens.
Seulement 194 pour364 députés ont voté contre le Premier ministre et son gouvernement et seulement 194 pour, ce qui signifie que le maire de Pau a été loin de faire le plein des voix au sein de son socle commun, qui réunit les députés Renaissance, Modem, Horizons et Les Républicains (LR) et qui compte… 210 parlementaires. Forts de la « liberté de vote » que leur avait accordée leur président Laurent Wauquiez, plusieurs députés LR ont manqué à l'appel : 27 députés LR ont voté pour la confiance, dont Laurent Wauquiez, 13 contre, et 9 se sont abstenus.
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L'épisode montre que LR continue de se déchirer sur une participation, ou même un soutien, au gouvernement issu du bloc central.Les députés du RN, leurs alliés ciottistes de l'UDR, les insoumis, les socialistes, les écologistes et le groupe des communistes et ultra-marins ont voté à l'unanimité contre. Les indépendants de Liot ont majoritairement voté contre (15 contre, 4 pour, 4 abstentions). Le reste des voix provient de députés non inscrits (3 pour, 6 contre et une abstention).
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C'est la première fois dans l'histoire de la Ve République qu'un gouvernement tombe après avoir échoué à obtenir la confiance du gouvernement. Selon le décompte de La Chaîne Parlementaire, 41 votes se sont déroulés depuis 1958. Édouard Philippe et Jean Castex sont les deux derniers Premiers ministres à avoir utilisé cette procédure.