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Alors qu'Aïssatou K. (22 ans), ménagère domiciliée à Pikine s'apprêtait à aller au lit, elle reçoit un message WhatsApp d’un numéro inconnu. «Un individu te connaissant m'a envoyé ton numéro, j'habite à Guédiawaye», dit en substance le message repris par L'OBS. Peu après, le détenteur du numéro lui envoie une photo en mode ‘’vue unique’’ avec suppression automatique. Sur l’écran, s’affiche éphémèrement une photo d’elle femme nue. Aussitôt, le ton bascule rapidement vers l’intimidation.
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hôpital Pikine
Le chantage sexuel
L’expéditeur, identifié comme D. K. S, commence un véritable chantage : ou la jeune femme lui envoie d’autres vidéos intimes d’elle ou elle accepte de lui offrir une partie de jambes en l’air. La sanction en cas de manquement est implacable. «Sinon, je balance tes photos sur Internet», menace le maître-chanteur. La victime, terrorisée par l’éventualité de voir sa vie privée étalée sur les réseaux sociaux, décide de tout documenter pour une suite judiciaire. Messages, captures d’écran, preuves numériques… Tout est rassemblé dans une clé Usb et transmis, le 25 août, au commissariat de police de Guédiawaye où elle dépose une plainte contre son bourreau.
L'arrestation des deux commerçants
Suite à l'ouverture d'une enquête, le mis en cause est appréhendé à son domicile sis à la cité Dioukhom de la commune de Sam Notaire. Conduit au commissariat, D. K. S, commerçant de 26 ans, n’avait pas lui-même les vidéos et photos compromettantes. Devant les policiers, il avoue que c’est son ami S. M. D, Sénégalais résidant en Italie, qui les lui avait envoyées. Autrement dit, sans l’intervention de cet émigré, il n’aurait jamais eu en main les armes de son chantage. Par ailleurs, l’audition révèle que le mis en cause avait partagé certains éléments compromettants avec son cousin, K. B. Convoqué à son tour, ce dernier, également commerçant de 26 ans, reconnaît avoir pris part à la machination. Il avait contacté la plaignante pour lui faire croire que ses images circulaient déjà en ligne, dans le seul but de l’effrayer davantage. Lui aussi avoue avoir stocké les fichiers intimes dans la mémoire de son téléphone.
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sextape
Les mis en cause ont utilisé des vidéos intimes comme monnaie de menaces, alternant entre promesses de rendez-vous sexuels et pressions psychologiques pour briser la résistance de la victime. Face à ce plan bien huilé, A. K. a tenu bon. Son choix de porter plainte, appuyé par des preuves solides, a permis de mettre fin à la spirale d’intimidations. Hier mercredi 27 août, Diallo Kane S. et Khadim B. ont été présentés au parquet de Pikine-Guédiawaye. Ils devront répondre des accusations de chantages, menaces, diffusion illicite de données personnelles et incitation à la débauche.