Alors que les factures s’accumulent, M. Seck n’en peut plus de tirer le diable par la queue pour assumer la grossesse de sa petite-amie. En désespoir de cause, il a donc commencé à sérieusement penser à un plan pour dépouiller les jakartamen. Le futur papa commence par en parler à son cousin A. Seck et à son ami N. Ndiaye, dont il veut faire ses complices. Avec leur aide, il jette son dévolu sur le quartier Cité Ballabey de Thiès, mieux placé pour son entreprise criminelle.
Son modus operandi ?
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A bord de deux motos, relate L'OBS, A. Seck et ses amis s’y rendent donc la nuit et commence leur guet devant le collège du quartier. Leur stratégie est simple, simuler un vrai accident avec la proie du jour qui se présente sous les traits de M. Kassé. Ce dernier a à peine le temps de réagir, lorsque la moto des agresseurs lui fait du rentre-dedans, qu’il est déjà en train d’essuyer des coups de machettes. L’objectif est de le faire abandonner son engin, mais la victime ne l’entend pas de cette oreille. Il crie à tue-tête, attire l’attention des riverains qui courent à son secours.
La pièce à conviction et son arrestation
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Encerclés, M. Seck et ses amis battent en retraite, abandonnant sur place leur moto. Une pièce à conviction qui les perdra. Au lendemain de l’agression, M. Seck se rend au commissariat central de Thiès pour récupérer sa moto déposée par la victime et les témoins. Il pousse la naïveté jusqu’à présenter les papiers de la bécane et dit ainsi aux limiers qu’elle aurait été saisie suite à un accident de la route. Il se fera arrêter, ainsi que son frère Y. Seck véritable propriétaire de la moto, son cousin A. Seck et son ami N. Ndiaye. Poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative de vol en réunion commis la nuit avec violences et usage de moyen de locomotion, le mécanicien et son cousin sont placés sous mandat de dépôt, tandis que son frère N. Ndiaye bénéficie d’une liberté provisoire.
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Délibéré le 24 juin
Jugés lee 27 mai 2025 par la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance de Thiès, ils ont contesté les accusations. M. Seck s’est accroché à son histoire d’accident, en ajoutant le délit de fuite. «Parce qu’ils avaient peur d’être lynchés par la population», dira-t-il. Il sera perdu par ses aveux lors de l’enquête préliminaire durant laquelle il avait affirmé avoir organisé une agression pour la prise en charge de la grossesse de sa petite-amie. Le ministère public a requis 10 ans de réclusion criminelle. L’affaire sera vidée le 24 juin 2025.