Il voulait tellement faire plaisir à sa dulcinée qu’il est allé jusqu’à braquer l'agence de transfert d'argent RIA dont il était le gérant pour financer son mariage. Pourtant, avec son patron, tout avait commencé par une collaboration professionnelle exemplaire. Séduit par la rigueur et la fiabilité apparente de son gérant, M. N. lui avait confié la gestion d’un point de service Ria situé au rond-point de Keur Massar.
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Mais derrière les sourires et les reçus, Ibrahima falsifiait discrètement les documents et manipulait les codes de transfert, rapporte L'OBS. « Tous les transferts qu’il effectuait étaient douteux. Les codes n’étaient même pas valables », a accusé la partie civile devant la barre, citée par L’Observateur. Alerté par des irrégularités, le propriétaire dépose plainte. Interpellé puis relâché après un premier remboursement partiel de 1 million de FCFA, le gérant disparaît, laissant un préjudice ramené à 4,2 millions. Sa cavale s’achèvera quelques semaines plus tard, grâce à la Section de recherches de Keur Massar.
Le mis en cause passe aux aveux
Face aux juges, Ibrahima N. ne nie pas les faits. Il avoue avoir falsifié des factures, prélevant chaque jour entre 500 000 et 700 000 FCFA. Mais lorsque le procureur l’interroge sur l’utilisation de l’argent, le prévenu se mure dans le silence. Le magistrat le ramène alors à ses propres déclarations faites lors de l’enquête préliminaire : il avait reconnu avoir financé son mariage avec le butin. À l’évocation de cette révélation, le trentenaire baisse la tête, incapable de se défendre.
Une peine de deux mois de prison ferme
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Malgré la restitution partielle, Maguèye N. continue de réclamer son reliquat de 3,2 millions de FCFA, sans engagement formel de remboursement. Le parquet, estimant les faits « constants », requiert trois mois de prison ferme. L’avocat de la défense plaide la clémence, arguant d’un « délinquant primaire » emporté par la passion et la tentation. Le tribunal tranche : six mois de prison, dont deux ferme, avec obligation de rembourser les 3,2 millions de FCFA sous exécution provisoire, assortie d’une contrainte par corps maximale.