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La dépigmentation existe depuis des millénaires, les preuves de son utilisation remontant à l'Égypte ancienne, où les gens utilisaient un mélange de lait et de miel pour éclaircir leur teint.
En 2016, lors de la Conférence internationale des études comparatives de momies à Hildesheim, en Allemagne, il a été établi qu'une momie égyptienne venait de prouver qu’il existait déjà, à l'époque, une certaine valorisation sociale des peaux claires. Âgée d’environ 3500 ans, cette momie appartiendrait à une femme sur laquelle ont été observées des traces d’ochronose exogène. « Il se trouve que ce trouble cutané est justement un effet secondaire de l’utilisation d’hydroquinone, l’agent actif principal des produits cosmétiques éclaircissant contemporains », renseigne France 24.
Dans d'autres cultures, les gens utilisaient divers ingrédients naturels, tels que le jus de citron et le curcuma, pour obtenir un teint plus clair.
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- Naissance de l’industrie de la dépigmentation
Cependant, l'industrie moderne de la DV de la peau remonte aux années 1950. Tout bascule lors qu’on découvre de manière fortuite le potentiel éclaircissant de l’hydroquinone sur des ouvriers à peau noire travaillant dans les usines de caoutchouc et de textile aux États-Unis. Les parties découvertes de leurs corps ont connu une dépigmentation. L’année 1955 marque le début de la production industrielle des produits cosmétiques dépigmentants à l’hydroquinone aux États-Unis. Cette pratique va se développer dans le monde dans les années 1960 et 1970.
Il faut également noter que lorsque les premiers produits sont apparus sur le marché, ils étaient principalement destinés aux personnes souffrant d'hyperpigmentation (apparition de taches brunes sur la peau).
Au fil du temps, la commercialisation de ces produits se répand particulièrement dans les pays ayant une histoire coloniale, où une peau plus claire était souvent associée aux classes aisées.