Non, le sucre n’est pas une drogue pour l’humain
Contrairement aux idées reçues, l’être humain ne peut pas devenir dépendant au sucre de la même façon qu’à la cocaïne. Le Dr Steinbach remet les choses au clair : « Nous ne sommes pas des souris. » Les expériences sur les rongeurs, souvent citées pour justifier cette idée, ne sont pas transposables à l’homme. Ce qui nous rend véritablement accro, ce n’est pas le sucre isolé, mais les aliments ultra-transformés qui combinent sucre, gras et sel dans des proportions artificielles.
Des aliments conçus pour manipuler le cerveau
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L’addiction alimentaire touche entre 6 et 50 % de la population. En cause : des produits spécifiquement conçus pour stimuler notre système de récompense cérébral. Ces aliments :
déclenchent un rush de dopamine, créant une sensation de plaisir intense ;
exploitent nos préférences naturelles pour le sucré, le salé et le gras ;
offrent des textures et saveurs impossibles à retrouver dans la nature, avec des effets « feux d’artifice dans le cerveau » ;
sont emballés de façon attrayante et positionnés à des endroits stratégiques, notamment à portée des enfants en supermarché.
Consommer ces aliments revient à manipuler notre biologie. Une fois mémorisés comme agréables, notre cerveau nous pousse à y revenir encore et encore.
Reconnaître et déjouer les pièges de l’industrie
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Pour identifier ces aliments, plusieurs signaux d’alerte existent :
une liste d’ingrédients longue et incompréhensible (ex. : sirop de glucose-fructose, maltodextrine) ;
des promesses de santé trompeuses comme "0%", "minceur", "protéiné" ;
des textures ou goûts artificiels très addictifs.
Le Dr Steinbach recommande d’utiliser des outils comme Open Food Facts pour repérer le degré de transformation d’un produit et choisir des alternatives plus saines. En cas de comportement alimentaire compulsif, il est essentiel de consulter un professionnel.
SOURCE : PasseportSanté