Contexte : un espoir face aux limites de la PrEP classique
Jusqu’ici, la prophylaxie préexposition (PrEP) reposait sur des pilules quotidiennes comme le Truvada, efficaces mais contraignantes et souvent mal suivies. En 2024, on recensait encore 1,3 million de nouvelles infections, malgré une baisse de 40 % depuis 2010. Pour les populations les plus exposées, notamment les jeunes femmes en Afrique subsaharienne, la nécessité d’un traitement plus simple et accessible était cruciale.
Une étude prometteuse : efficacité proche de 100 %
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Le lenacapavir agit directement sur la capside du VIH, bloquant plusieurs étapes de sa réplication. Les essais cliniques Purpose 1 montrent une efficacité proche de 100 % chez les femmes et de 96 % chez les hommes. Selon Carmen Perez Casas, responsable VIH chez Unitaid : « C’est une percée révolutionnaire et essentielle pour élargir la prévention contre le VIH ».
Comprendre le mécanisme : comment le lenacapavir bloque le VIH
Le VIH est un virus qui attaque le système immunitaire en infectant les cellules CD4. Sans traitement, il conduit au sida, marqué par des infections opportunistes graves. Le lenacapavir agit comme un bouclier moléculaire : à très faible dose, il empêche le virus de pénétrer dans le noyau cellulaire ; à dose plus élevée, il bloque la fabrication de son ADN.
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Exemple concret : deux injections par an changent la donne
Pour une jeune femme de 22 ans vivant en Afrique du Sud, à haut risque d’exposition, la différence est majeure : au lieu d’avaler une pilule chaque jour, elle recevra seulement deux injections par an. Une solution qui réduit les oublis et simplifie le suivi médical, tout en améliorant l’efficacité de la prévention.
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Implications et défis : vers la fin de l’épidémie d’ici 2030 ?
À 28.000 dollars par an aux États-Unis, la version originale (Yeztugo, Gilead) restait inaccessible. Grâce aux accords entre Unitaid, la Fondation Gates et des laboratoires indiens, le générique sera produit à bas coût pour une diffusion massive dès 2027.Cependant, des défis persistent : stockage réfrigéré, accès aux soins dans les zones rurales, acceptation par les populations. Si ces obstacles sont levés, ce traitement pourrait devenir un outil clé pour atteindre l’éradication du VIH d’ici 2030. ls sont rares et bénins : douleur au point d’injection, nausées, parfois une élévation transitoire des enzymes du foie.
SOURCE : PasseportSanté