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L’hypertension artérielle, la maladie chronique la plus répandue
Considérée comme la pathologie chronique la plus courante à travers le monde, l’hypertension artérielle concerne des centaines de millions d’individus. En France, les chiffres de l’Inserm indiquent qu’elle touche moins de 10 % des 18 à 34 ans, mais affecte plus de 65 % des personnes âgées de plus de 65 ans. Cette affection correspond à une élévation persistante de la pression sanguine dans les artères systémiques. Ses origines sont multiples : alimentation trop riche en sel, consommation excessive d’alcool, stress prolongé, ou encore maladies sous-jacentes comme des atteintes rénales, vasculaires ou hormonales. Pour réduire les risques liés à cette condition, les médecins insistent généralement sur une meilleure hygiène de vie : alimentation équilibrée, pratique régulière d’une activité physique et limitation de certains facteurs de risque. Pourtant, selon l’UT Southwestern Medical Center de Dallas, une mesure simple reste trop peu appliquée aux États-Unis : l’utilisation des substituts de sel.
Seulement 5% à 6% des adultes hypertendus consomment des substituts de sel
Les résultats présentés lors de ces sessions scientifiques révèlent que moins de 6 % des adultes américains hypertendus ont recours à des alternatives au sel classique.Pour parvenir à cette conclusion, plus de 37 000 adultes âgés de 18 ans et plus ont été étudiés et répartis en quatre catégories selon leur état hypertensif et leur traitement. D’après SciTechDaily, les chercheurs ont distingué trois usages : consommation de sel classique (sel iodé, sel de mer, sel casher), recours aux substituts (notamment riches en potassium) et absence d’utilisation de sel ajouté.« Moins de 6 % des adultes américains choisissent ces alternatives, alors qu’elles sont peu coûteuses et peuvent contribuer de façon notable au contrôle de la tension, surtout dans les cas difficiles à traiter », explique Yinying Wei, auteure principale de l’étude et doctorante au département de recherche clinique appliquée et à la section hypertension de la division de cardiologie de l’UT Southwestern Medical Center de Dallas.
Le rôle du sel dans l’hypertension artérielle
Les substituts de sel sont majoritairement composés de potassium, un minéral dont la saveur se rapproche de celle du chlorure de sodium traditionnel. Leur faible adoption peut sembler étonnante, compte tenu de l’impact direct du sel sur la tension artérielle.Le sodium favorise en effet la rétention d’eau dans l’organisme. Ce mécanisme accroît le volume sanguin, ce qui provoque une pression plus élevée sur les parois des artères et favorise l’apparition d’une hypertension. L’American Heart Association recommande de limiter la consommation de sodium à 2 300 mg par jour au maximum, avec un objectif optimal de 1 500 mg pour les personnes hypertendues. Réduire ses apports d’environ 1 000 mg par jour peut déjà avoir un effet positif notable sur la tension artérielle. Maintenir une pression artérielle dans les normes permet de réduire significativement le risque de maladies cardiovasculaires graves (infarctus, insuffisance cardiaque, athérosclérose), mais aussi d’atténuer des symptômes du quotidien tels que fatigue, essoufflements ou céphalées persistantes.
SOURCE : PasseportSanté