Une exposition prolongée liée à des risques mesurables
Menée par l’Université de Copenhague et publiée dans le Journal of the American Heart Association, l’étude indique qu’une heure supplémentaire de temps d’écran par jour augmente sensiblement le risque de développer de l’hypertension, un excès de cholestérol ou une résistance à l’insuline. Ces symptômes sont connus pour favoriser les maladies cardiovasculaires ou le diabète à long terme. Chez les jeunes de 18 ans, ces liens étaient encore plus prononcés que chez les enfants de 10 ans, soulignant l'effet cumulatif de l’exposition aux écrans. L’auteur principal, David Horner, précise qu’un enfant ayant trois heures de temps d’écran quotidien présente un risque cardiaque accru de 25 à 50 % par rapport à ses pairs.
Surexposition des enfants aux écrans - symtôme ou cause (1)
Le manque de sommeil, facteur aggravant
L’étude souligne également un effet indirect mais déterminant : la réduction du temps de sommeil. En effet, le visionnage prolongé de contenus numériques repousse l’heure d’endormissement et nuit à la qualité du sommeil. Ce déficit accentue les risques métaboliques, notamment chez les adolescents. La combinaison "sédentarité + surstimulation cognitive + manque de sommeil" s’avère délétère pour le système cardiovasculaire en construction. Pour les chercheurs, ces résultats appellent à une action de santé publique coordonnée.
Surexposition des enfants aux écrans - symtôme ou cause (1)
Des recommandations urgentes pour les familles et les écoles
Face à ces constats, plusieurs recommandations ressortent :
limiter à 2 heures par jour le temps d’écran pour les enfants de plus de 5 ans ;
instaurer un couvre-écran au moins une heure avant le coucher ;
favoriser des pauses actives et des temps sans écran dans la journée ;
impliquer les établissements scolaires dans l’éducation aux usages numériques et à la santé cardiovasculaire.
Les scientifiques appellent aussi les pouvoirs publics à reconnaître le temps d’écran excessif comme un facteur de risque cardiovasculaire précoce, à l’instar de la malbouffe ou du tabac chez les adolescents.
SOURCE : PasseportSanté