L’affaire a éclaté à la suite de l’arrestation, à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD), d’un individu tentant d’embarquer pour l’Espagne à l’aide d’un passeport congolais falsifié. Les enquêteurs de la DNLT ont immédiatement ouvert une procédure pour usurpation d’identité et usage de faux documents administratifs, avant de remonter la piste d’un réseau de fraude au visa. Les investigations ont permis d’interpeller une deuxième personne, une femme soupçonnée d’être au cœur du dispositif. Selon les éléments de l’enquête, cette dernière agissait comme intermédiaire entre les candidats à l’émigration et un présumé convoyeur basé à l’étranger.
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Elle est poursuivie pour association de malfaiteurs et complicité d’escroquerie au visa. D’après les aveux recueillis par la police, la mise en cause aurait collecté plus de 10 millions de francs CFA auprès de plusieurs victimes : 3 millions du premier mis en cause et 7 millions d’autres candidats à l’émigration, à qui elle promettait des visas pour l’Espagne. Cependant, une contradiction majeure est apparue au fil des interrogatoires. Le premier mis en cause soutient qu’il devait remettre le montant convenu à son arrivée en Europe, tandis que la suspecte affirme avoir déjà transféré les fonds au convoyeur sans pouvoir en fournir la moindre preuve. Les deux prévenus ont été déférés au parquet pour répondre des faits d’usurpation d’identité, usage de faux, complicité et escroquerie.
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L’enquête se poursuit pour démanteler le réseau complet, notamment le convoyeur présumé et ses complices à l’étranger. La DNLT, par cette opération, réaffirme sa détermination à lutter contre les filières clandestines et les pratiques frauduleuses liées à l’émigration irrégulière, qui continuent de faire de nombreuses victimes parmi les jeunes Sénégalais en quête d’un avenir meilleur.