Les dessous d'un renvoi
Le procès du scandale des boulettes qui déchaîne les passions, est reporté au mercredi 5 février prochain. Me Massokhna Kâne, qui conseille les parties civiles Sos Consommateurs et l'Ordre national des Pharmaciens, a obtenu le renvoi des plaidoiries, au constat de l'absence des deux inspecteurs en pharmacie qui ont conduit à la mise à mort d'Alima Sow et ses sept co-accusés.

La liberté provisoire refusée
Les avocats de la défense qui voulaient profiter du renvoi pour solliciter une liberté provisoire pour leurs clients, ont été déboutés purement et simplement par le Tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye. D'après L'OBS, la dizaine d'avocats de la défense s'est vainement arcboutée à la tenue du procès, mettant en avant que l'enquête préliminaire fût prolixe et comportait toute la déposition des deux inspecteurs de l'Agence sénégalaise de la règlementation pharmaceutique (Arp).
Alima, une mère allaitante

Le tribunal s'est finalement rangé du côté de la partie civile. Après cette première manche perdue, les conseils de Alima ‘’Suppo’’ et Cie vont revenir pour solliciter la liberté provisoire pour la bande des boulettes. Pour cela, ils s'appuient notamment sur le fait qu'Alima Fall allaite un bébé âgé d'à peine un mois.
Le Procureur a tout de suite rejeté la requête, en soulignant la dangerosité et la gravité des faits pour la santé publique et l'ordre public. Le tribunal l'a suivi et prononcé le renvoi de l'affaire au 5 février prochain.

Pour rappel, la tik-tokeuse Alima Fall (22 ans), ses six employés et deux autres vendeuses de produits pour fesses ont été arrêtés par le commissariat de police de Guédiawaye et placés sous mandat de dépôt le mercredi 29 janvier 2025, par le procureur de la République, Saliou Dicko, pour sept chefs d’accusation, dont la mise en danger de la vie d’autrui.