La Direction générale des impôts et domaines (DGID) du Sénégal traverse une crise sans précédent. Depuis une semaine, ses services sont totalement bloqués à la suite d’une cyberattaque d’ampleur. Les pirates informatiques ont neutralisé les logiciels de gestion fiscale et de recouvrement, rendant impossible le fonctionnement normal de l’administration. D’après les informations relayées par Sika Finance, les cybercriminels exigent une rançon colossale de 10 millions d’euros, soit environ 6,5 milliards de FCFA, en échange de la restauration des systèmes.
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Pour appuyer leur menace, ils ont divulgué certaines données internes de la DGID, confirmant ainsi leur mainmise sur les serveurs compromis. Les conséquences sont lourdes : les agents du fisc n’ont plus accès aux outils numériques indispensables, le recouvrement des recettes est suspendu et les ordres de paiement de l’État gelés. Cette situation paralyse les flux financiers publics et soulève de graves inquiétudes quant à la sécurité des informations sensibles des contribuables. Le Sénégal rejoint ainsi la liste des pays touchés par des attaques de type ransomware, qui ciblent de plus en plus les administrations. Des précédents internationaux rappellent la gravité du phénomène : Atlanta (2018), où la mairie a dû dépenser 17 millions de dollars pour reconstruire ses systèmes ; l’Irlande (2021), avec son service de santé paralysé ; et le Costa Rica (2022), contraint de déclarer l’état d’urgence après une cyberattaque massive.