Une polémique prend de l’ampleur à Khombole autour de Djiby Gueye Ndiaye, chef de cabinet du Premier ministre Ousmane Sonko. Plusieurs acteurs politiques et communautaires locaux l’accusent de pratiques contraires aux principes de transparence et de méritocratie prônés par le gouvernement. Selon diverses sources proches du dossier, M. Ndiaye aurait favorisé des nominations et des prises de décision en fonction de critères personnels plutôt que sur la base de compétences ou d’engagement envers le Projet national. Ces choix sont perçus localement comme des actes de favoritisme et de népotisme, dénoncés par une frange de la population et certains responsables de la région. Selon Libération les militants locaux de Pastef affirment ne plus pouvoir se taire face à ce qu’ils qualifient de « pratiques inélégantes » de la part de Djiby Guèye Ndiaye, qui, selon eux, favorise des proches de l’ancien régime et des membres de sa famille au détriment de véritables patriotes.
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Plus préoccupant encore, certaines figures locales affirment que des personnes ayant publiquement affiché leur opposition à la vision portée par le Premier ministre auraient été placées à des postes stratégiques, avec le soutien de M. Ndiaye. Pour plusieurs observateurs, cela constitue un risque de déstabilisation au sein même du camp présidentiel. Face à ces allégations, des appels à la transparence ont été lancés, notamment pour que des clarifications soient apportées par les instances concernées. À ce jour, aucune réaction officielle n’a été enregistrée de la part du cabinet du Premier ministre ou de Djiby Gueye Ndiaye lui-même. Selon toujours le journal Libération, les responsables de Pastef-Khombole expriment leur profonde frustration de voir des militants « aguerris, compétents et méritants » être écartés de l’attelage gouvernemental. Ils rappellent que lors des élections de 2024 « Cette posture trahit nos principes d’équité et foule aux pieds l’éthique militante que nous avons toujours prônée », ont-ils déplorés dans la déclaration citée par Libération.
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Pour finir, la section communale avertit que la réussite de la transformation du pays repose sur la « valorisation des véritables artisans du changement » et non sur des logiques de clan ou de reproduction des méthodes de l’ancien régime. Cette situation intervient dans un contexte de haute attente autour du gouvernement, qui a été porté au pouvoir sur la promesse d’une rupture avec les anciennes pratiques politiques. Pour nombre d’analystes, cette affaire pourrait ternir cette image si des réponses claires ne sont pas rapidement apportées. À Khombole, les tensions demeurent palpables et la pression s’accentue pour que des mesures soient prises afin de rétablir la confiance entre les responsables politiques et les citoyens.