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Les premières sorties du Kankourang à Mbour, dimanche dernier, ont viré au cauchemar pour un enseignant du quartier. Devant son domicile, il a été attaqué par un Kankourang qui lui a asséné plusieurs coups de machette. « J’étais en train de préparer du thé quand ils sont arrivés. Je n’ai pas eu le temps de terminer, ils se sont rués sur moi et m’ont donné trois coups de machette », a-t-il témoigné, encore sous le choc de l’agression. Chaque année, les sorties du Kankourang, censées symboliser la protection et la régulation sociale, donnent lieu à des débordements violents. Plusieurs cas d’agressions sont signalés dans différentes localités du pays, alors même que cette tradition, profondément enracinée dans la culture mandingue, a été inscrite par l’UNESCO en 2005 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
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Kankourang à Ziguinchor
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Mais la recrudescence de ces violences interroge. Comment concilier la sauvegarde d’un héritage culturel et la sécurité des citoyens ? Si les défenseurs de la tradition mettent en avant son importance spirituelle et identitaire, les victimes et la société civile appellent à une régulation stricte afin de prévenir de nouveaux drames. À Mbour comme ailleurs, les sorties du Kankourang continuent ainsi de poser un dilemme entre préservation culturelle et impératif de sécurité publique.