Prostitution tarifée à 2 000 FCFA : Comment la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants (Dnlt) a mis fin au Ghana Bar

L’opération, menée le 9 août dernier, fait suite à une information reçue par l’antenne régionale de la Dnlt, signalant l’arrivée d’une cinquantaine de jeunes filles destinées à la prostitution dans le village de Kharakhéna. Le bar, propriété de Kwa Bena Kusi, de nationalité ghanéenne, servait de point de ralliement à ces filles, hébergées dans trois maisons lui appartenant. Chacune d’elles devait s’acquitter quotidiennement d’une redevance de 2 000 FCFA en guise de location, ce qui révélait l’ampleur de ce système mafieux soigneusement organisé. Dépêchés sur les lieux, les agents du Bureau des interpellations, surveillance et filatures (Bisf) ont interpellé Kwa Bena Kusi ainsi que 34 jeunes filles, toutes nigérianes, dont une mineure.

LIRE AUSSI : https://www.pulse.sn/articles/news/ouakam-tout-a-5-000-fcfa-la-surete-urbaine-demantele-un-reseau-de-proxenetisme-en-ligne-2025081212042996458

Confronté aux enquêteurs, l’homme n’a pas nié les accusations , il a reconnu disposer de 90 chambres réparties dans ses maisons, qu’il réservait exclusivement à des prostituées, sans aucune autorisation légale. À l’issue de l’enquête, Kwa Bena Kusi a été déféré le 12 août 2025 devant le procureur de Kédougou. La mineure identifiée parmi les filles a été prise en charge par le Centre d’accueil de l’Ong La Lumière.