Malgré les pressions croissantes du gouvernement, la CGT et la direction de TotalEnergies n’avaient toujours pas ouvert les négociations ce lundi sur une hausse des salaires, après près de deux semaines de grève. Cette situation a provoqué des pénuries de carburants dans presque un tiers des stations-service de France.
Le président Emmanuel Macron, en déplacement en Mayenne a appelé ce lundi les directions des groupes pétroliers et les syndicats à « la responsabilité », en soulignant que « le blocage » des dépôts de carburant n’était « pas une façon de négocier ».
De son côté, la première ministre Élisabeth Borne a invité avec insistance les acteurs du conflit « à se mettre autour de la table », lors d’un entretien à la radio RTL.
Évoquant les mesures prises pour améliorer l’approvisionnement des stations-service, la Première ministre a assuré, comme le gouvernement depuis plusieurs jours, que la situation devait « s’améliorer au cours de la semaine ».
Mais l’amélioration peine à se concrétiser : selon un dernier point de situation diffusé par le ministère de la Transition énergétique à 15 h dimanche, près d’un tiers (29,7 %) des stations-service en France manquait d’au moins un carburant (contre 21 % samedi).
TotalEnergies a proposé dimanche d’avancer les négociations salariales prévues en novembre au mois d’octobre, à condition que les raffineries et dépôts actuellement bloqués reprennent le travail. Un « chantage », a répondu le syndicat ce lundi, avant d’annoncer la reconduction du mouvement jusqu’à mardi.
Le patronat a tiré également ce lundi la sonnette d’alarme sur la pénurie des carburants, la Confédération des PME demandant des mesures à l’État pour approvisionner les stations-service, tandis que le Medef appelle les syndicats à « saisir la main tendue » des raffineurs ExxonMobil et TotalEnergies.