Mal manger tue. Chaque année, les régimes alimentaires malsains provoquent 11 millions de décès et 420.000 personnes supplémentaires meurent à cause d'une alimentation pas saine, selon l’ONU. Soit un sur cinq, étaient attribuables à un mauvais régime alimentaire. Aux premiers rangs des facteurs de risque figurent le sel, un apport insuffisant en céréales complètes et une ration quotidienne trop basse en fruits. Ce sont les conclusions d’une étude menée par l’Onu.
En outre, les régimes alimentaires malsains entraînent des maladies chroniques qui provoquent des souffrances et pèsent lourdement sur les budgets de tous les pays. Pour faire face à cette réalité, cinq agences spécialisées des Nations Unies - l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) ont lancé une coalition appelant à l'action pour fournir des régimes alimentaires sains et abordables pour tous à partir de systèmes alimentaires durables.
Quelque 3 milliards de personnes à travers le globe n'ont pas les moyens d'avoir une alimentation saine. « La Coalition aidera les pays à atteindre leurs objectifs en matière de santé humaine et de durabilité environnementale, réalisant ainsi une véritable victoire pour les personnes, le climat et la nature », a déclaré le PAM. Les membres de la Coalition d'action pour une alimentation saine ont fait remarquer que quelque 3 milliards de personnes n'ont pas les moyens d'avoir une alimentation saine et que les mauvaises habitudes alimentaires sont liées à six des dix principaux facteurs de risque de la charge mondiale de morbidité.
En outre, la dénutrition constitue une violation du droit humain à l'alimentation et continue de générer des inégalités sociales et sanitaires. Les pratiques non durables qui définissent aujourd'hui les systèmes alimentaires mondiaux sont également à l'origine de la déforestation, de la perte de biodiversité, de l'épuisement des océans, de l'émergence de zoonoses et de la résistance aux antimicrobiens.