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Sitor Ndour : 'J'ai eu deux attaques cardiaques'

Sitor Ndour
Sitor Ndour

Accusé de viol sur sa domestique de 16 ans, Sitor Ndour a été acquitté au bénéfice du doute par la Chambre criminelle du tribunal de grande instance hors classe de Dakar qui a rendu son verdict ce mercredi 19 avril 2023.

Envoyé en prison à Rebeuss durant 45 jours, Sitor a failli passer de vie à trépas. « J'étais hyper tendu en prison. Et par moment, je frôlais l'AVC (accident vasculaire cérébral). J'avais senti que ma partie gauche depuis la jambe jusqu'à la tête avait un souci », confie-t-il, dans les colonnes de L'Observateur.

L'ex-PCA de la SAED, d'ajouter : « Cette partie gauche a une tendance au tremblement d'abord. Ensuite, je ne sentais plus le pied. J'ai eu deux attaques cardiaques lors du premier mois ». Il précise qu'il a senti "ses" attaques cardiaques au courant de la journée.

« L'un s'est produit vers 11 heures du matin, l'autre aux environs de 16 heures », a-t-il souligné. Avant d'ajouter : « Mais comme à travers mes lectures, j’avais appris que quand on sent l’Avc, il faut se faire saigner, rapidement, j’ai pris une aiguille, je me suis piqué l’extrémité des doigts. Curieusement, le sang devait s’égoutter, mais il a giclé toutes les deux fois. »

Il poursuit sa mésaventure : « Dans la cour, il y a un robinet et des fleurs qui bordent une allée. Quand j’ai eu l’attaque la deuxième fois, ne sentant plus mes membres gauches, je me suis piqué les doigts et j’ai plongé ma main dans les fleurs. Un codétenu qui passait juste derrière moi pour aller à l’infirmerie a vu le sang et m’a tiré. J’ai failli tomber. Il m’a dit : père Sitor que se passe-t-il ? Je lui ai montré ma main. Le sang coulait à flots. Il m’a dit qu’il croyait que je me suis sectionné les veines. »

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Il rajoute : « Le fait d’avoir fait couler du sang m’a beaucoup soulagé. Mais ce qui m’a beaucoup aidé, ce sont les noms d’Allah que j’invoquais souvent. J’y trouvais un refuge et une quiétude particulière. Puisque c’était accompagné de battement de cœur. J’avais l’impression que les cordes qui tiennent mon cœur allaient rompre. Et, mon cœur allait tomber dans ma poitrine. Je vous le jure, je n’ai jamais imaginé que le cœur pouvait battre à ce rythme là. »

À la question de savoir s'il a été transféré au Pavillon spécial, il répond "non". « J'ai été hospitalisé à l'infirmerie de la prison durant un mois et 10 jours », confie-t-il. « J’ai fait exprès d’éviter les médecins et les infirmiers. Parce que je pensais que c’était à cause du stress et de l’angoisse surtout. Le manque de sommeil a beaucoup pesé. »

Il clame toujours son innocence. « Il ne s'est rient passé entre la fille et moi », insiste-t-il.

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