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Minusca : Mankeur refuse de renouveler son mandat

Mankeur Ndiaye
Mankeur Ndiaye

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L'ancien ministre des affaires étrangères était arrivé à la tête de la mission de maintien de la paix le 6 février 2019, le jour de la signature des accords de paix de Khartoum entre le gouvernement et les groupes armés, qui ont par la suite volé en éclat.

Et l’ancien ministre sénégalais a la possibilité de renouveler et de postuler pour un nouveau bail. Ce qu’il a refusé de faire.

Les raisons de son refus résideraient dans ses rapports heurtés avec le ministre centrafricain des Affaires étrangères, qui curieusement est hyper puissant dans son pays.

Son refus de prolonger son bail avec la Minusca survient dans un contexte très tendu, avec l’arrestation de 4 légionnaires français à l’Aéroport Bangui M’Poko qui assuraient la protection rapprochée du chef d’état-major de la Force de la Minusca, Marchenoir.

A cela s’ajoute l’ouverture d’une enquête par le procureur de la République de Bangui. Laquelle semble s’orienter vers la piste d’une tentative d’assassinat présumée du président centrafricain.

Depuis sa prise de fonction il y a trois ans, le diplomate de formation a dû appuyer l'organisation des élections présidentielles et législatives de décembre 2020 dans un contexte des plus difficiles. Le scrutin avait été fortement perturbé par les attaques des groupes armés menés par l'ancien président François Bozizé. Le maintien inflexible des élections à la date prévue, malgré l'insécurité, lui avait attiré les foudres de l'opposition démocratique, à commencer par le principal meneur, Anicet-Georges Dologuélé. Par la suite, l'activisme toujours plus grand de la société de sécurité privée russe Wagner avait cette fois tendu les relations entre Mankeur Ndiaye et le président centrafricain Faustin Archange Touadéra.

Ces tensions, alimentées par des campagnes médiatiques contre la Minusca venues de la presse pro-russe (AI du 02/01/19), avaient atteint leur acmé en novembre dernier, quand la garde présidentielle a tiré sur un véhicule du contingent égyptien aux abords de la résidence du président. Les deux hommes ne se sont pas parlés pendant plusieurs semaines (AI du 01/12/21). En cas de départ, son successeur aura la lourde tâche de reprendre le dossier des prochaines élections municipales, prévues en septembre prochain, dans un contexte sécuritaire précaire.

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