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Adama Adus Fall condamné à deux mois de prison avec sursis pour avoir conservé 70.000 F envoyés par erreur sur Wave

Le chroniqueur et homme de média Adama Adus Fall a été condamné à deux mois de prison avec sursis après avoir réceptionné par erreur une somme de 70.000 F CFA via l'application mobile "Wave". Bien que l'incident ait été qualifié de pure erreur, la décision du tribunal soulève des questions sur la responsabilité des bénéficiaires d'erreurs de transfert et les implications de l’utilisation des services de paiement mobile.

Adama Adus Fall, un chroniqueur bien connu dans les milieux médiatiques, a été condamné à deux mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel dans une affaire pour le moins atypique. L'homme de média avait reçu par erreur la somme de 70.000 F CFA via l'application de paiement mobile Wave, un transfert qu’il n'avait pas demandé et qu’il n’avait pas non plus anticipé. Bien que l'erreur ait été rapidement identifiée, la situation a donné lieu à des accusations de *vol par erreur*, entraînant ainsi la condamnation de Adama Fall.

Les faits ont eu lieu le mercredi dernier, lorsqu’Adama Adus Fall a reçu sur son compte Wave un virement de 70.000 F CFA en provenance d’un autre utilisateur. Le destinataire prévu pour cette somme avait, semble-t-il, commis une erreur en envoyant l'argent au chroniqueur par confusion. Après s’être rendu compte de son erreur, l’expéditeur a tenté de reprendre son argent, mais il s'est trouvé que le propriétaire du numéro a déjà récupéré l'argent. Il l'a appelé pour lui expliquer la situation et lui demander la restitution des sous.

Au lieu de s’exécuter, a indiqué le site d’information, Adama Fall a fait savoir à son interlocuteur qu’il était sur un plateau télé et allait lui répondre plus tard. Après Adama Adus ne répondait plus aux appels du propriétaire de l'argent. Marre de tous cela, l’expéditeur a décidé de porter plainte à la Cybercriminalité. Par la suite, les policiers ont adressé « une réquisition à personne compétente » à la Sonatel. De l’examen de cette réquisition, il est revenu que le numéro est identifié au nom d'Adama Adus Fall. À la découverte du virement, Fall a immédiatement pris conscience de l'erreur, mais n’a pas renvoyé l’argent, ce qui a conduit la victime à signaler le fait à la justice.

Selon les déclarations de l’accusé, le transfert a été effectué sans qu'il en ait l'intention, et il a reconnu avoir gardé la somme sur son compte en attendant une clarification de la situation. Cependant, l’inactivité face à ce transfert a été interprétée par la partie civile comme un vol par erreur, une accusation qui a été soutenue par le tribunal dans sa décision.

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Après une série d'audiences, le tribunal a jugé que bien que le virement ait été effectué par erreur, le fait de conserver la somme sans tenter de la restituer immédiatement constituait un manquement à la bonne foi et un acte assimilable à de l’appropriation illicite. Fall a été reconnu coupable d’avoir profité d’un transfert erroné sans se soucier de la restitution des fonds, et une peine de deux mois de prison avec sursis a été prononcée.

Cette condamnation a suscité de vives réactions. Pour certains observateurs, le chroniqueur a été injustement puni pour une erreur qui n'était pas de son fait. De plus, plusieurs personnes estiment que la situation aurait pu être réglée à l'amiable, sans avoir à recourir à une procédure judiciaire. En revanche, d'autres estiment que la sanction est méritée, car la loi doit être appliquée même dans des affaires d'erreur.

L'affaire Adama Adus Fall soulève des questions concernant les plateformes de paiement mobile, de plus en plus utilisées pour leurs praticités. Les utilisateurs, même bien intentionnés, peuvent se retrouver dans des situations similaires, où des transferts erronés sont effectués sans leur contrôle. Ce phénomène soulève une interrogation majeure : qui est responsable en cas d'erreur de ce genre ?

Adama Adus Fall, lors de son procès, a exprimé son regret d’avoir gardé l’argent pendant une période . Selon ses déclarations, il n’avait pas l’intention de commettre un acte frauduleux, et n’a pris conscience de l'erreur qu’après avoir eu le temps de réfléchir. Toutefois, la victime, estimant avoir perdu une somme importante, a refusé toute réconciliation, ce qui a contribué à la décision du tribunal.

Bien que l'incident soit survenu par une erreur involontaire, la décision judiciaire montre que la loi prend en compte "l'intention" et la "négligence" dans ce type de situation. Cette affaire rappelle également les défis croissants auxquels sont confrontés les utilisateurs de services de paiement mobile, incitant à une réflexion sur la régulation et la sécurité des transactions numériques.

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