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Victime d’un malaise au Pavillon spécial, dans la nuit du mercredi au jeudi 18 septembre, Farba Ngom a dû être évacué en urgence vers l’Hôpital Principal de Dakar aux environs de 4 heures du matin. Une prise en charge de dernière minute, qui, selon L'OBS, illustre la fragilité d’un patient dont le pronostic vital semble osciller entre le judiciaire et le médical. L’information a été confirmée par son avocat, Me Baboucar Cissé, tard dans la soirée d’hier jeudi.
Le conseil, face à cette situation qu’il qualifie de grave, préfère ne pas faire de commentaire pour l’instant. Mais son inquiétude est palpable. Derrière son silence se devine la crainte que le cas de son client ne se transforme en complication fatale. Car le Pavillon spécial, censé accueillir les détenus malades, n’est plus ce qu’il était depuis que l’hôpital Le Dantec, auquel il est rattaché, est plongé dans un vaste chantier de réhabilitation. Les malades sont transférés d’urgence vers d’autres structures, comme des patients ballotés d’un service à l’autre, faute de salle disponible.
Même si le maire des Agnam a été réacheminé au Pavillon spécial, au petit matin du jeudi, après avoir reçu des soins, le véritable signal d’alarme demeure inscrit dans ses dossiers médicaux. "Tous les bilans, expertise et contre-expertise, ordonnés par le Collège des juges d’instruction du Pool judiciaire financier, convergent vers la même conclusion : la situation sanitaire de Farba Ngom est incompatible avec la détention en milieu carcéral", renseigne la même source.
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Pire encore, le 7 août dernier, trois professeurs de médecine, requis par la justice, ont livré une contre-expertise au diagnostic sans appel : ils évoquent des « complications évolutives dont une mort subite nocturne potentielle.» Une mention clinique qui résonne comme une sirène d’alarme, dans un dossier où la prison et la maladie semblent marcher à contre-indication.