L’Enquête nationale sur les maladies non transmissibles STEPS dresse une radiographie de la violence au Sénégal. La violence, sous toutes ses formes, frappe différemment selon les territoires. D'après le rapport parcouru par L'OBS, Dakar présente un taux préoccupant de violence physique, 59,2 % contre 46,6 % au niveau national.
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Diourbel atteint le record avec 67,7 % de violence physique, tandis que Matam (70 %) et Saint-Louis (69,2 %) se distinguent par des taux stratosphériques de violence verbale. Sédhiou (23,9 %) et Kolda (20,1 %) enregistrent les taux les plus bas.
Pour la violence économique, Ziguinchor (39,4%) et Sédhiou (40 %) pulvérisent la moyenne nationale (8,1 %), un décalage spectaculaire.Si les chiffres de violence sexuelle restent globalement faibles, certaines régions dépassent la moyenne nationale (0,5 %). Ainsi, Kolda (1,3 %), Matam (1,2 %), Kaolack (0,9 %) et Sédhiou (0,9 %) montrent des taux plus élevés, tandis que Louga, Saint-Louis, Kaffrine, Tambacounda, Ziguinchor et Kédougou déclarent 0 %, en dessous de la moyenne nationale. Dakar, la capitale, se situe légèrement au-dessus avec 0,7 %. Ces chiffres, même faibles, traduisent un phénomène réel qu’il convient de surveiller et de combattre.
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Plus de 1.300 cas de violences faites aux femmes ont été enregistrés en 2024 dans les "Boutiques de droit, ces espaces d’assistance juridique gratuite mis en place par l’Association des juristes sénégalaises (AJS). Selon l’organisation, la moitié de ces cas concernent des violences sexuelles et physiques, une tendance alarmante qui reflète l’ampleur des atteintes aux droits des femmes dans le pays.