Taxis volants : la course folle est lancée

Depuis des décennies, les taxis volants font fantasmer. Aujourd’hui, ils sont en passe de devenir une réalité. De nombreux industriels se sont lancés dans une course folle pour l’avènement de ce moyen de déplacement assez singulier.

Le CityAirbus, engin sans pilote à décollage vertical doté de 4 places, semble le prototype du groupe aéronautique le plus adapté à une logique de transport urbain (Airbus)

On s’approche de plus en plus de la mise sur le marché de taxis volants. Ces aéronefs intéressent de nombreux industriels et milliardaires. Par exemple, Larry Page, cofondateur de Google, apporte de considérables financements aux entreprises Kitty Hawk et Opener, deux startups qui conçoivent des VTOL (aéronef à décollage et atterrissage verticaux). Des géants comme Airbus, Boeing, Rolls-Royce, Uber, ou Volocopter sont également entrés dans la dance. Ils espèrent pouvoir effectuer leurs premiers vols commerciaux d’ici 2030.

Ils travaillent tous sur des prototypes qui ont déjà effectué des vols d’essai. Sur le plan politico-juridique, les entités et organismes gouvernementaux comme l’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) ont déjà donné leur feu vert pour tester ces véhicules, une première étape avant leur mise en service commerciale.

Des villes comme Paris, Helsinki, Berlin, San Francisco et certaines métropoles asiatiques ont déjà manifesté leur intérêt pour les VTOL.

Les revenus financiers et les emplois potentiels donnent également le tournis, comme l’attestent deux études publiées ces dernières années. D’abord, en mai 2021, l’AESA prévoyait que le marché des taxis volants pourrait générer 90 000 emplois en Europe. Le cabinet de conseil Oliver Wyman a, quant à lui, annoncé en 2019 que le futur marché des taxis volants pourrait représenter plus de 35 milliards de dollars en 2035 dans près d’une centaine de villes dans le monde.

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Des questions subsistent toujours sur l’impact social des taxis volants. D’abord, ces aéronefs n’inspirent pas confiance à un certain public. Les plus pessimistes n’arrivent pas à épouser l’idée d’un engin volant sans pilote.

Ensuite se pose la question du respect de la vie privée. Un trafic aérien au-dessus des zones habitées pose toujours problème, même si depuis 2018, Uber travaille avec la Nasa pour effectuer des tests dans ce sens. Par conséquent, cette situation nécessite une modification de l’arsenal juridique existant dans les pays concernés.

Enfin, il existe un débat autour des tarifs des VTOL. En effet, Airbus a par exemple annoncé en 2019 que ses prix variaient entre 120€ et 140€ pour une distance de 30 km. À la lumière de cet exemple, on peut croire que ces taxis volants ne resteront qu’à la portée de quelques personnes fortunées.

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