Aliou Sané rejette cette loi qui vise à effacer tous les crimes et délits commis depuis les évènements du mois de mars. Le vice-coordinateur de la coalition des Forces vives 24 (F24), se démarque de cette loi agitée dans le cadre de la médiation entre le camp du pouvoir et celui de l’opposition radicale incarnée par Ousmane Sonko.
Après avoir été élargi de prison, le coordonnateur du mouvement Y'en a marre a donné son point de vue sur la loi d'amnistie générale annoncée par le chef de l'État.
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Après sa libération, il s'est prononcé sur cette affaire. "Cela fait plus de 4 mois que je suis arbitrairement détenu à la maison d’arrêt de Rebeuss. Ma libération a été réclamée par les Sénégalais épris de justice, ainsi que par plis d’une centaine d’organisations nationales et internationales, de journalistes, de personnalités dans une publication publiée le 9 janvier 2024", martèle-t-il.
Le défenseur des droits de l’homme et journaliste d’ajouter: "Cependant, les derniers développements notés sur le dossier des détenus politiques m’amènent à affirmer ici, avec force, que ma libération ne se fera jamais au prix de l’effacement de tous les crimes et exactions lâchement commis au Sénégal depuis mars 2021. L’amnistie ne sera pas en mon nom."
Rappelons que Aliou Sané figure dans la liste des 130 détenus qui ont bénéficié d'une liberté provisoire ce jeudi 15 février. Il a été arrêté près du domicile de Ousmane Sonko barricadé à l'époque par les forces de l'ordre.
Après une arrestation musclée, il a été placé sous mandat de dépôt en octobre pour actes et manœuvres de nature à compromettre la sécurité publique ou à entraîner des troubles politiques graves.
Après l’ouverture d’une information judiciaire, l’activiste a été inculpé et placé sous contrôle judiciaire par le magistrat instructeur. Mais le parquet avait interjeté appel pour demander son placement sous mandat de dépôt. La Chambre d’accusation est finalement allée dans le sens du ministère public.