Les bienfaits de la nature sur la santé mentale ne sont plus à démontrer, mais tout le monde n'a pas la possibilité de vivre à proximité de vastes étendues de verdure. C'est là qu'intervient une découverte intrigante : une immersion virtuelle dans des environnements naturels pourrait offrir des avantages similaires à une véritable promenade en forêt, du moins c'est ce que suggère une nouvelle recherche.
Une étude récente suggère qu'une simple immersion virtuelle dans la nature pourrait jouer un rôle bénéfique dans la réduction du stress et l'amélioration de l'humeur, en particulier chez les adolescents vivant dans des environnements urbains dépourvus d'espaces verts.
L'étude, publiée dans la revue Nature : Scientific Reports, a examiné les effets d'une vidéo immersive de six minutes simulant une promenade dans une forêt au bord d'une rivière, par rapport à une vidéo décrivant un environnement urbain, sur le bien-être des participants. Les résultats ont montré des changements significatifs dans le groupe exposé à la nature virtuelle, avec une réduction notable du stress et une augmentation du niveau d'humeur positive.
Cependant, il est important de noter que la vidéo évoquant une balade en forêt n'a pas eu d'impact sur l'état dépressif, tout comme celle plongeant les participants dans le tumulte d'un métro londonien.
Les chercheurs soulignent que si ces expériences virtuelles peuvent être bénéfiques, elles ne doivent en aucun cas remplacer une véritable connexion avec la nature. Ils estiment que ces simulations pourraient être utilisées comme complément thérapeutique ou comme aide pour les personnes qui ont des difficultés à accéder aux espaces verts, en raison de problèmes individuels ou d'inégalités sociales.
Cette découverte pourrait avoir des implications importantes, en particulier pour les adolescents touchés par des troubles mentaux et privés d'accès à des environnements naturels. Les chercheurs soulignent que la moitié des troubles mentaux apparaissent pendant l'adolescence, et 75 % se manifestent avant l'âge de 24 ans.
Bien que ces expériences virtuelles ne puissent remplacer l'immersion réelle dans la nature, elles pourraient offrir un moyen d'améliorer le bien-être mental de ceux qui en ont le plus besoin.