Cette pratique devenue une exigence de la société, s’avère être un vétitable casse-tête pour certaines femmes qui ne disposent pas assez de moyens. Avec la cherté de la vie, le «Sūkërou Koor» hante le sommeil de plusieurs femmes mariées en cette période de Ramadan.
Le «Sūkërou Koor» (littéralement "sucre du ramadan") est une tradition de la culture sénégalaise. Cet acte de bienveillance et de partage est un moyen pour les musulmans de partager leur biens avec les démunis mais également une façon pour les femmes mariées de s’attirer le bonnes grâces de leur belle famille.
Une vieille tradition devenue un fardeau
Chaque année au Sénégal, les femmes observent un rituel du «Sūkërou Koor» qui consiste à offrir des présents à la belle famille. Le «Sūkërou Koor» était à la base du sucre, du lait, des dattes et autres condiments qu’on utilisait durant le Ramadan.
Mais au fil du temps, cette pratique est devenue une affaire sociale onéreuse. Le sucre a laissé place, aux paniers de denrées alimentaires, tissus chics, enveloppes d’argent, parures en or, billets à la Mecque et des voitures.
Le «Sūkërou Koor» a installé une rude concurrence entre les belles-filles. C’est devenu une manière de se glorifier et de s’enorgueillir devant sa belle famille. Chacune essaie de donner le plus de cadeaux pour gagner la sympathie et le respect de ces derniers.
Le seul problème dans cette nouvelle tendance, c’est que la vie est devenue extrêmement chère au Sénégal. Et les moyens et les situations différent d’une femme à une autre. Malheureusement, certaines pour éviter d’être rejetées par la belle famille vont jusqu’à faire des prêts bancaires, ou vendre leurs biens pour remplir «leur devoir» de belle fille.
Même si cette pratique est jugée superficielle pour la plupart des hommes, elle demeure une casse tête pour les femmes mariées surtout en cette période de forte conjoncture.
Le «Sūkërou Koor» dans l’Islam
Cette pratique n’est pas une obligation religieuse. L’Islam encourage les actes de bienfaisance à condition qu’elle soit destinée aux plus nécessiteux.
L’Islam approuve le «Sūkërou Koor» dans la mesure où l’action vise à embellir les relations entre belle famille. Il faut juste éviter de le faire pour se montrer ou se vanter auprès des coépouses.
Mais avec la cherté de la vie et les contraintes financières ne devrions nous pas retourner à la vieille méthode du «Sūkërou Koor».